Une ville sans teint

vengenz



Telle la cendre de ma cigarette, il n'y a pas de couleur. Mi-blanc, mi-noir, je ne crois pas en ce que je vois. J'ai cette illusion que tout autour de nous n'est qu'ennui et désolation. Je n'ai pas l'impression qu'une ville soit colorée. Me voilà à Nancy, ville d'ennui, ville de peu de rêve et qui se répète à chaque jour.

Vieille ville, nouvelle ville, tout se ressemble, je ne peux imaginer qu'un jour cette amas de ciment ait été belle. La place Stanislas n'est qu'une brillante idéologie d'un monde qui n'existe pas. L'agglomération a la couleur de l'argent, mais elle est vieille. On ne voit plus que sa poussière qui s'étend à perte de vu dans le coin.

Il n'y fait jamais beau, le ciel a décidé de ne pas y briller par son éclat, le soleil ne s'y montre pas et le brouillard semble y avoir installé son petit nid. Je n'imagine pas un jour ensoleillé sur cet endroit noyé par le gris. Ce gris qui semble ne dire qu'une chose : « aujourd'hui sera comme hier ». Aucune surprise, aucune nouvelle idée. Rien ne changera et tout sera comme d'habitude. Que l'on ne vienne pas me faire croire qu'un jour sera différent. La ville est grise, la ville est terne. Je n'imagine pas la joie s'y faufiler. Un paysage urbain sombre, vieux et sans vie. Les gens s'y font nombreux mais le sourire ne semble pas éclairer les lieux.

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