Usée

clouds6

C'est vrai que les nuits se font longues. J'imaginais pas ça comme ça moi, je pensais que les choses seraient biens, seraient belles. Puis finalement chaque minute qui passe est comme un coup de pelle. Ça fait mal, bordel, je t'assure, ça laisse des marques, des foutues ecchymoses qui s'incrustent. J'ai l'impression d'être un d'attardé, complétement dépassé, abusé, usé, fatigué. Tout ça m'épuise et me brise. Un vrai tas de verre sur lequel se reflétaient des milliers de soleils. C'est ça, tous tes sourires, tous tes mots qui sonnent tellement faux maintenant. Je ne guérirais jamais, t'es pire qu'un cancer, pire qu'un virus qu'on chopperait maladroitement en un coup d'vent. Je deviens un vrai vampire, je vis la nuit et je survis le jour, je regarde mes pensées tourner, me filer la nausée et me poursuivre alors que moi, au loin, je cours. Je ne sais pas dans quelle direction, mais je connais mon but. Te fuir, partir, tout faire pour éviter le pire. Je me retourne sans cesse, j'hésite, je tourne en rond encore. Tu me colles à la peau, t'es qu'une sangsue qui me bouffe mon énergie. Tu me pourris, et moi je moisis au fin fond de mon ennui. Ca ne mène à rien, putain, ça mène à rien. L'histoire se répète encore et encore, chaque nuit. Toute occasion est bonne à prendre, tu profites de chaque faille pour entrer dans mon crâne. Mon cœur est en panne, je ne sais pas trop ce qu'il se passe à l'intérieur, c'est trop le bordel. Je ne sais plus quoi faire, je voudrais voir tes yeux se fermer, te voir agoniser, mais je sais que ça ne suffira pas à m'exorciser. Rien ne suffit jamais.

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