Bien sûr que j'ai eu peur. L'aire de mes vaisseaux imaginaires
s'est emmêlée comme une vague dans mes cheveux. Elle a dessiné en rouge carmin sur la carte intérieure un chemin imprévu dans lequel je me suis égaré.
Le temps m'a oublié et un grand vent a balayé ma mémoire. J'avais tenté imprudemment de les brûler au port pour ne jamais prendre la mer, mais il était déjà trop tard. En mon âme et inconscience
j'ai désiré l'eau bleue et ses monstres. Dans mes membres une voix gorgée de sang a répondu à l'appel du large et au chant des sirènes.