Vide intérieur

Je pensais que ça allait mieux. Avec lui. Voilà aussi pourquoi je n'écrivais plus. Le temps libre que j'avais était à lui, à nous. Ça allait mieux. Sur le moment en tout cas. Sauf que c'est arriver. On a arrêter. Ou plutôt il a arrêter. Il a stoppé, a fait demi-tour et moi j'ai continué. Je croyais que ça suffirai à ne pas ressentir cette douleur qui arriverais tôt ou tard. Cette douleur que toute personne est censée ressentir quand une personne s'en va. Enfin, dans mon cas, c'est plutôt moi qui n'est pas eu le choix de partir. 

Et merde. Je m'embrouille. 

Ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas forcément triste ou déprimé. J'étais attaché à lui mais j'avais conscience que ça ne pouvais pas durer. Je savais bien que ça s'arrêterais à un moment. Seulement, je ne pensais pas que ça arriverais aussi tôt. Mais je ne suis pas triste. Je ne pleure pas. C'est étrange. Je pensais que j'aurais eu mal, ou que quelque chose en moi ce serais décrocher mais ce n'est pas le cas. Tout est pareil. Et en même temps tout est différent. Mon quotidien est le même, je fais les mêmes activités, ma routine est rester tel quel. A l'exception de le voir, de passer du temps avec lui. Et à l'exception d'aimer ce que je fais. J'ai l'impression que mes émotions se sont enfuis avec lui. Et je ne suis pas triste pour ça non plus. Je me dit que c'est comme ça. Que ça passera. Ou pas. Mais le truc maintenant, c'est que je n'ai plus envie de rien. Plus envie de dessiner, de peindre, de skater, de voir les potes, la famille. J'en viens même à me demander parfois pourquoi je suis là. Pourquoi je reste. 

Aucun sourires, aucunes larmes. Vraiment étrange. Pas forcément dérangeant. Juste étrange. Comme un fantôme qui errerait cherchant sa place. 

C'est même ironique, pour le thème du texte, j'ai sélectionner "émotions". Mais c'est faux au fond, puisque même ce texte est vide et sans sentiments.