Vieux serment

cat-a-strophes

Te souviens-tu de cette promesse en bordure d'océan,
Quand le sable d'hiver chagrinait nos orteils d'un subtil frottement ?
Te souviens-tu d'avoir vu pleurer le ciel sur l'étreinte de nos corps ?
Des larmes de pluie déchirées comme dans un fragile désaccord.
 
Tu vas tellement me manquer…
 
J'avais froid sous l'hiver qui gelait mes frissons,
Mais blottie dans tes bras je rêvais l'horizon,
Et ta main sur ma peau comme la plume de l'oiseau,
Me chantait ses caresses au regard d'un piano.
 
Tu vas tellement me manquer…
 
Nous étions des enfants chevauchant ces mensonges d'avenir,
Sur les plages d'un présent que nous n'avons pas vu mourir,
Et le vent sur nos visages agonisait de ces promesses,
Qu'on se disait sans trop y croire comme un sermon un jour de messe.
 
Tu vas tellement me manquer…
 
Nous rêvions de vieillir ensembles… Nous ne voulons plus que survivre à demain,
Le miroir de nos vies s'est découvert tragiquement de nos rides ce matin,
Et tout ceci n'a plus rien à voir avec l'amour, je t'aime et tu m'aimes, les autres on s'en fout,
Et tout ceci n'a plus rien à voir avec nous, dans l'adieu on revit le silence des fous.

Et nous allons tellement nous manquer.
  • Quelle surprise de te retrouver ici ma Minette ! je crois avoir déjà commenté ta superbe prose et je confirme, j'aime tes mots imagés à souhait et cette répétition lancinante qui sonne comme une litanie ! de toute beauté aussi en un mot comme en cent CHAPEAU BIEN BAS ma Minette ! Superbissime ! gros bisous et douce nuit loin de ce monde de pluie !!

    · Il y a presque 9 ans ·
    Epo avatar

    Christine Millot Conte

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