Villa des Monts Oubliés
violetta
- Votre destination se trouve à 200 m sur votre droite.
La voix suave du GPS se tut après cette annonce. Enfin arrivée ! se dit Clothilde.
Elle rangea sa voiture le long du trottoir et sortit de l'habitacle. Elle se trouvait devant une de ces étonnantes villas balnéaires, surchargée de tourelles, pignons, encorbellements et fantaisies diverses. Celle-ci était immense, parfaitement entretenue, mise en valeur par un magnifique jardin bien arboré et fleuri. Clotilde prit quelques photos avec son téléphone.
Elle prit son sac de voyage et s'approcha de la clôture. Une plaque émaillée portait l'inscription « Villa des Monts oubliés » entourée d'une guirlande de roses. Il n'y avait pas de sonnette électrique, mais une clochette reliée à un cordon que Clotilde tira timidement. « Qui vais-je voir apparaître ? Une gouvernante au bonnet blanc et petit col en dentelle ? » se demanda-t-elle, charmée par le caractère un peu suranné de l'édifice.
Mais c'est une jeune femme très moderne qui ouvrit la porte et vint à sa rencontre.
- Clothilde, vous voilà ! Avez-vous fait bonne route ? Je suis Cécile.
Cécile s'avançait vers elle le visage souriant, les bras grands ouverts, comme si elle accueillait une amie de longue date. Elle était vêtue d'un jean et d'un grand pull d'un turquoise lumineux qui lui dénudait une épaule. Elle était l'image même de la décontraction et de la joie de vivre.
- Bonjour Cécile. Oui la route a été bonne, merci.
- Donnez-moi votre sac, je vais vous conduire à votre chambre.
Clotilde apprécia immédiatement cet accueil et se sentit soulagée. Elle appréhendait elle ne savait quoi. Toujours sa timidité et sa peur de déranger, ou d'être décalée. Décalée, elle l'était un peu, sa tenue était bien triste et classique par rapport à celle de Cécile. Elle avait l'impression d'être une souris grise à côté d'un oiseau de paradis…
- Je vous remercie de votre accueil. Amélie vous a dit ?
- Oui, Amélie est une amie de longue date. Elle m'a dit que vous aviez besoin de changer d'environnement pendant quelque temps. J'accueille volontiers les amis de mes amis.
- En effet, en ce moment, je ne vais pas très bien…
- Ne vous sentez pas obligée de parler, sauf si cela vous fait du bien, évidemment. On traverse tous des moments compliqués, parfois. Vous allez vous changer les idées, ici. Voilà votre domaine.
Cécile s'effaça pour laisser Clotilde entrer dans la chambre. Elle était vaste, meublée à l'ancienne, mais l'ensemble était pimpant et frais. Le lit à baldaquin, garni d'énormes oreillers et d'un édredon ventru, appelait au repos…
- Ici vous avez votre cabinet de toilette, dit Cécile. Je vous laisse vous installer et vous rafraîchir. Rejoignez-moi en bas quand vous voulez, je vais nous préparer des boissons.
Clotilde était un peu abasourdie par tant de gaité et de chaleur. Cécile correspondait pourtant bien au portrait que lui en avait fait Amélie. Cette nouvelle collègue de travail avait vraiment été un don du ciel pour Clotilde ! Amélie n'était arrivée que trois semaines auparavant, mais elles avaient immédiatement tissé des liens de complicité, ce qui était fort rare pour Clotilde, la prudente et réservée Clotilde.
Elle défit rapidement ses bagages, fronça les sourcils en se disant qu'elle n'avait décidément que des vêtements bien fades et communs, et opta pour un pantalon beige et un chemisier bleu ciel, c'était vraiment ce qu'elle avait de plus gai et décontracté… Elle décida de rester pieds nus, ce qui était pour elle le comble de l'audace… Après s'être lavé les mains et avoir pris quelques photos de sa chambre pour les envoyer à Amélie, elle descendit au salon, guidée par le bruit des verres qui tintaient.
- Je suis en train de nous préparer des mojitos, dit Cécile à son approche, sans même se retourner.
Elle a l'ouïe fine, se dit Clotilde, je n'ai pas fait le moindre bruit en arrivant pieds nus…
Elles s'installèrent l'une en face de l'autre et trinquèrent. Cécile entreprit de décrire à Clotilde les attraits de la ville, de la côte, de l'arrière-pays… Clotilde écoutait distraitement en sirotant son Mojito. Elle n'était pas habituée aux cocktails alcoolisés. Son regard faisait le tour de la pièce aux hauts plafonds et aux somptueuses boiseries. Le mobilier était cossu, les bibelots nombreux et choisis avec goût… Clotilde sursauta en entendant Cécile déclarer d'une voix soudainement aiguë :
- Mais il se fait tard. Vous devez avoir envie de vous coucher. Le repas vous a-t-il plu ?
Le repas ? Clotilde secoua la tête pour s'éclaircir l'esprit. Elle n'avait pas le moindre souvenir d'avoir mangé. Pourtant, elles étaient devant une table aux assiettes portant des restes de nourriture, des verres de vin à moitié vidés. La nuit était tombée, et des lampes étaient allumées un peu partout, créant de chauds ilots de lumière ici et là. Le haut plafond aux caissons de boiserie et les angles restaient dans l'ombre. Il faisait donc déjà nuit ? Clotilde était éberluée, elle était arrivée depuis moins d'une heure, en pleine après-midi de juin… « J'ai dû perdre la notion du temps. Il était vraiment temps que je m'accorde un peu de vacances. » songea-t-elle.
- Je vous accompagne dans votre chambre, dit Cécile en se levant.
- Merci, dit péniblement Clotilde, troublée.
Elle suivit Cécile dans l'escalier de chêne sombre empli de craquements qu'elle n'avait pas remarqués tout à l'heure. La maison lui semblait soudain moins accueillante. Cécile elle-même n'avait plus la même chaleur. Son sourire n'arrêtait pas de s'effacer sur son visage, et on aurait dit qu'elle le reconstruisait chaque fois avec plus de difficulté. Sa voix si chaude tout à l'heure prenait parfois des sonorités un peu métalliques. « Sans doute est-elle fatiguée » se dit Clotilde, naturellement portée à la compréhension et à l'indulgence.
- Je branche la bouilloire, vous aurez juste à verser l'eau dans la tasse. Je vous mets un sachet de tilleul ? Voilà, je vous laisse vous reposer. A demain, ma chère. A l'heure que vous voulez.
Et elle sortit furtivement, refermant sans bruit la porte derrière elle.
Un peu désemparée, Clotilde entreprit de se rassurer en effectuant ses petits rituels du coucher, le pyjama, le brossage des dents, le démaquillage. Elle avait faim alors qu'elle était censée avoir dîné. Et cette nuit qui était tombée si vite… Elle remarqua que l'un des angles de la pièce restait plongé dans une obscurité profonde, comme si la lumière était absorbée. Pourtant, le plafonnier était allumé. Clotilde fit quelques pas vers cette zone d'ombre, mais ressentit une telle impression de froid qu'elle s'arrêta. Elle resta immobile quelques instants, aimantée malgré elle par ce mystère. Elle tendit doucement le bras vers ce nuage d'encre et le bout de ses doigts l'effleura. Le cœur battant, elle tendit un peu plus le bras : le bout de ses doigts disparut à sa vue, comme absorbés par l'étrange noirceur, et il lui sembla entendre des murmures indistincts. Elle retira violemment sa main et recula. Ses doigts étaient intacts, mais elle avait le cœur battant. Ce n'était pas de la peur, pourtant... Elle passa une main sur son front trempé de sueur. « Je dois avoir de la fièvre… Un tilleul bien chaud, cela va me faire du bien. » Clotilde, raisonnable et rationnelle Clotilde…
La tisane était délicieuse, parfumée, sucrée d'un peu de miel, avec un petit arrière-goût légèrement amer mais pas désagréable. « Ce doit être du miel d'arbousier », songea Clotilde, qui ne savait faire autrement que de trouver toujours un argument rassurant et rationnel. Une fois la tasse vidée, elle se glissa sous l'édredon et éteignit la lumière. La pièce fut plongée dans une obscurité sépulcrale malgré l'absence de volets aux fenêtres. Mais Clotilde n'était plus en état de raisonner ni de garder les yeux ouverts. Elle s'enfonça dans un sommeil épais et lourd.
Et les rêves déferlèrent sur elle comme les rouleaux de l'océan sur une plage…
Elle déambulait dans une salle aux voûtes de pierre, au bras d'un homme en tenue de soirée. Elle tenait une coupe de champagne à la main, dans laquelle elle trempait ses lèvres de temps à autre. Il y avait plusieurs autres couples comme celui qu'elle formait avec cet inconnu vers lequel elle ne tournait jamais la tête, si bien qu'elle ne savait pas quel était son visage. Elle voyait juste, à l'extrême de son champ de vision, qu'il était vêtu d'une élégante veste noire dont émergeaient un jabot et des manchettes de dentelle blanche.
Sans transition, elle se trouva ensuite face à une femme qui portait une stupéfiante robe de velours rouge, longue, moulante, fendue très haut sur la cuisse et pourvue d'un décolleté plongeant qui révélait la moitié de ses seins. Subjuguée, elle n'arrivait pas à détacher ses yeux de cette silhouette magnifique. Elle croisa alors le regard de la créature et son cœur s'emballa quand elle comprit qu'elle était en fait en train d'observer son propre reflet dans un miroir.
La surprise fut si forte qu'elle tira presque Clotilde du sommeil et faillit la sortir de son rêve, mais une voix impérieuse retentit : « Ne pars pas Clotilde, reste avec nous. » Et elle replongea dans la pénombre mystérieuse de la salle voutée. Des centaines de bougies éclairaient le lieu d'une lueur chaude et dansante. Comme hypnotisée, elle se laissa entraîner par son cavalier à travers les petits groupes d'invités qui s'écartaient devant elle et la saluaient de regards et signes de tête appréciateurs. Elle voulut poser sa main sur sa gorge mais cela lui fut impossible, car quelqu'un s'était emparé de son bras libre, et elle circulait désormais au bras de deux personnes, un homme et une femme qui ressemblait à Cécile…
La foule disparut subitement. Elle était allongée sur quelque chose de dur, une table ?... Elle tourna la tête et aperçut des objets liturgiques. Etait-ce une église ? Une crypte ? Oh, je suis allongée sur un autel ! Elle chercha à se relever mais il lui semblait que tout son corps était en plomb. Elle luttait intérieurement mais son corps était de marbre. Des mains soulevèrent au-dessus d'elle quelque chose de vivant qu'elle n'arriva pas à identifier. Ça se débattait, ça criait, mais bientôt tout mouvement et tout cri cessa, tandis qu'un flot chaud et visqueux se répandit sur la gorge de Clotilde. Une nausée lui souleva le cœur, elle s'arracha à la position allongée pour se tourner et vomir mais rien ne vint… A la place, elle se sentit soudainement et inexplicablement apaisée et sereine.
La suite fut tellement confuse… Le rêve était haché comme s'il se fût agi d'un stroboscope. Clotilde voulait se réveiller, mais son rêve la retenait comme un filet retient sa proie. Des plages de semi coma alternaient avec des éclairs de conscience dans lesquels elle ressentait les vagues implacables d'un plaisir inouï qui la laissaient chaque fois plus inassouvie, et elle allait d'étreinte en étreinte avec une joie sauvage et un appétit inextinguible. Elle entendait parfois son nom murmuré, des applaudissements feutrés, elle apercevait l'éclat de prunelles enfiévrées, des sourires aux dents carnassières…
Jusqu'à ce qu'elle perde conscience…
Quand Clotilde s'éveilla, elle se sentit lourde et brisée. Soulever les paupières lui était impossible. Elle était encore sous l'emprise des rêves troublants que la nuit lui avait envoyés… Ce n'était pas désagréable… Il lui semblait que son corps s'était épanoui comme une fleur sous les sensations inédites qu'elle avait éprouvées pendant la nuit. Elle arriva enfin à bouger, s'étira et ouvrit les yeux. Elle eut le souffle coupé quand elle vit, à la place du baldaquin, un plafond fissuré et taché d'infiltrations. Elle se redressa brusquement et constata qu'elle se trouvait dans une pièce délabrée, vide de tout mobilier à part le matelas sur lequel elle reposait, posé à même le sol. Effarée, elle songea avec horreur qu'elle avait été droguée, enlevée, et séquestrée dans ce lieu inconnu. Le matelas était sale, elle eut un mouvement de dégoût et se leva d'un bond. Elle frotta machinalement ses vêtements, pour se débarrasser de cette saleté, et remarqua alors qu'elle ne portait pas le pyjama qu'elle avait enfilé en se couchant, mais la longue robe de velours rouge dont elle était vêtue dans son rêve. Eperdue elle fit quelques pas maladroits et se trouva face à un miroir cassé en étoile. Elle s'attarda devant sa propre image. Sa silhouette, qu'elle avait l'habitude de cacher dans des vêtements discrets et passe-partout, était moulée dans cette robe incroyable, outrageusement décolletée et fendue. Elle avait les yeux très maquillés de noir, les lèvres colorées d'un rouge vif qui avait bavé. Ses cheveux étaient détachés, et croulaient sur ses épaules en épaisses boucles un peu froissées et emmêlées. Elle était partagée entre l'incrédulité et la fascination, subjuguée par son propre reflet, elle n'avait jamais été comme cela, elle n'avait jamais su qu'elle pouvait être comme cela… D'une telle beauté, d'une telle séduction… Elle remarqua alors, sur la peau de son décolleté, jusque dans le creux des seins, des coulées sombres sur lesquelles elle glissa légèrement ses doigts. « Mon dieu, serait-ce du sang ?... Mais alors… le sang que j'ai vu couler dans mon rêve… »
Elle fut tirée de sa stupéfaction par la sonnerie de son portable. La normalité de ce bruit familier la rassura un peu : quelqu'un veut prendre de mes nouvelles, je suis sauvée, se dit-elle ! Elle se précipita sur l'appareil, dont l'écran lumineux montrait la photo de quelqu'un qu'elle connaissait : Amélie, la collègue de travail qui lui avait donné l'adresse de cette villa ! Elle répondit avec fébrilité : Allô, Amélie ? Oh comme je suis contente que tu m'appelles !
Elle entendit dans l'écouteur un rire perlé. « Alors ma chérie, comment te trouves-tu dans cette robe ? Sublime, n'est-ce pas ?... Que penses-tu de la nuit que tu viens de vivre ? Je crois que tu as pris beaucoup de plaisir. Plus qu'à n'importe quel autre moment de ta vie, non ?... »
Clotilde avait le cœur qui battait à tout rompre, interloquée. Elle finit par articuler difficilement : « Mais Amélie, que dis-tu ?... je… c'était… j'ai fait des cauchemars… et puis on m'a enlevée… » Le rire reprit, et la voix s'éleva à nouveau, « je ne m'appelle pas Amélie mais Hécate. J'étais là cette nuit, avec toi. Tu ne te souviens pas ? C'est moi qui… » Mais Clotilde ne pouvait en entendre davantage. Elle coupa la communication et jeta le téléphone sur le matelas, mais entendit nettement un rire sardonique résonner dans la pièce vide. Elle se précipita vers la porte, s'attendant à la trouver fermée à clé, mais le battant s'ouvrit sans résistance. La cage d'escalier était poussiéreuse, délabrée, les angles pleins de toiles d'araignée, pourtant Clotilde reconnut la configuration de la maison : on ne l'avait pas emmenée ailleurs, elle était là où elle était arrivée hier… Elle alla ramasser son téléphone et chercha fébrilement les photos qu'elle avait prises hier. Et là, elle suffoqua en voyant que les photos montraient ce qu'elle avait à l'instant sous les yeux : des images d'abandon et de désolation… Il n'y avait rien de tout ce qui avait charmé son regard hier. Rien…
Elle descendit lentement les marches, les genoux en coton, le cœur affolé, trébuchant à chaque marche et se retenant à la rampe pour ne pas tomber. Il lui semblait entendre des froissements et des murmures autour d'elle : « Reste avec nous, Clotilde, ta place est avec nous… Clotilde, reste… »
Arrivée au rez-de-chaussée elle se rua sur la porte d'entrée qui n'offrit aucune résistance. Elle se retrouva dehors et dévala les marches du perron. Autour d'elle, le jardin était une friche envahie de ronces et de gravats. Le portail était entrouvert, elle se précipita dans la rue et regarda autour d'elle. Sur la clôture il y avait toujours la plaque émaillée, mais elle était piquée de rouille. « Villa des Monts Oubliés », murmura Clotilde. Et en disant ces mots, elle entendit la vérité : « Démons oubliés » ! Oui, elle avait été la proie de démons oubliés qui hantaient cette bâtisse où on l'avait piégée !
La rue était déserte, défoncée. Un grand panneau annonçait la démolition prochaine de la Villa, qui était dans un état d'abandon prononcé, et la construction d'un ensemble résidentiel. « Clotilde, reprirent les voix murmurantes, ne résiste pas… Tu es faite pour être avec nous, cette nuit ta vraie nature s'est révélée, tu le sais, Clotilde… On ne peut pas te forcer, il faut que ce soit toi qui viennes… Accepte ton destin ! Il est avec nous ! »
Elle secoua la tête, s'engagea au milieu de la rue. Et alors elle le vit arriver sur elle : un camion rutilant de chromes, d'un rouge éclatant, hérissé de tuyaux d'échappement brillants, comme ces trucks américains qu'elle avait vus un jour dans un reportage. Et ce camion fonçait sur elle au ralenti, dans un silence total. « Foncer au ralenti », oui c'est cela, songea-t-elle… La certitude que ce camion fonçait sur elle, mais son cerveau décomposait tellement les secondes, que le mouvement semblait considérablement ralenti. Il se rapprochait cependant, et derrière la vitre du pare-brise, elle aperçut des visages de cauchemar agglutinés, nombreux et grimaçants. Des visages émaciés aux orbites vides, aux lambeaux de cheveux clairsemés, aux dents claquantes, des visages sinistres et grimaçants… En elle se disputaient l'horreur et la fascination. Elle ne pouvait détacher les yeux de ces visages d'épouvante, et elle commençait à les trouver intéressants, presque attirants… En fait, ils ne grimaçaient pas, ils souriaient ! Ils lui souriaient, à elle, Clotilde ! Ils l'aimaient, ils la voulaient !
Et soudain, elle sentit toute résistance et toute crainte la quitter. Plus elle entendait les murmures, plus elle voyait ces faces de cauchemar, plus elle se sentait reconnue, aimée, désirée…
Elle ouvrit les bras en croix, sourit et renversa la tête en arrière en plantant son regard dans le regard vide des fantômes qui venaient à elle.
La rencontre ne fit pas plus de bruit que le coup d'aile ouaté d'un rapace nocturne… Un léger tourbillon de poussière fut le seul mouvement perceptible, mais la rue était vide et personne n'avait vu s'évanouir le camion et la silhouette rouge qu'il avait happée…
Quand la prochaine proie des démons oubliés serait captivée par la vision du camion fantôme, lancé dans son insatiable moisson d'âmes, il y aurait derrière le pare-brise un nouveau visage pour lui sourire et une nouvelle voix pour l'appeler.
Waouw ! Mes compliments, ça c'est une maison de repos. Mais je vais tout de même faire gaffe si je cherche un Airbnb... J'aime le surnaturel et le bizarroïde !
· Il y a presque 3 ans ·astrov
Bienvenue à la Ville des Monts oubliés et merci pour votre commentaire ! C'était la première fois que j'explorais le genre paranormal, mais je crois que je vais y retourner...
· Il y a presque 3 ans ·violetta