vin rouge vs léo ferré

nikki

J’ai sur le bout d’la langue des émotions exsangues, des propos si blessants qu’ils n’existent qu’un instant, pour ne pas te vexer, pour ne pas te blesser. Parce que, après tout, nous on s’aime on s’en fout. Mais est-ce que ça suffit d’être deux abrutis, moi j’aime mieux les mots et les paroles en trop que les paroles qui blessent, parole de papesse. J’aime mieux quand on est amoureux, quand les balles atteignent les autres, les teignes, plutôt que nous deux fous je préfère les atouts, les larmes enfoncées et les rapports faussés, les âmes en sachet et les hommes fauchés.

Y’a pas d’sens à c’que j’dis, pas d’sens à c’que j’écris, pas d’sens à c’que j’ressens, pas d’sens à ton absence, pas de vols attachés, pas de paroles cachées, pas de femmes cachées dans mon paradis blanc. On s’aime et ça le fait, mais quel est dont le prix, d’un amour désarmant qui met à nu les âmes, quelle est la peine encourue pour les hommes désirables.

Dites moi oh pourquoi je t’ai choisi toi, pourquoi parmi tant d’autres tu me parait apôtre, pourquoi dans cette vie triste t’es mon rayon d’soleil, pourquoi la vie sans toi me parait sans pareil. J’aimerai mieux être autre pour que tu ne m’aime, j’aimerai être celle qui n’a pas besoin d’autre, j’aimerai oui vraiment être une femme seule, j’aimerai oui savoir ce que c’est qu’être seule, être solide et forte sans ce que tu m’apporte.

Mais jamais je ne sais comment faire autrement, mais jamais je ne sais comment vivre sans toi, mais jamais je ne sais comment t’en vouloir, mais jamais je ne sais comment c’est loin de toi. J’aimerai tant avoir une plume à la Ferré, j’aimerai tant savoir comment est-ce qu’il a fait, pour pouvoir sortir tout c’qu’il avait dans l’coeur, tout c’qu’il mettait en sueur, comment ses tripes pouvaient se déverser sans que jamais il ne puisse le rejeter. Bon là ça part en couilles, cerveau digne d’une nouille, si j’continue j’bafouille….

Signaler ce texte