Violences urbaines -4- : à quoi s'engage-t-on ?

Catherine Marie France Lavandier

Une société qui n'arrive pas à se responsabiliser doit-elle faire du cas par cas quand il s'agit de jeunes , mineurs ou majeurs d'une vingtaine d'années , issus de milieus pauvres des cités ?

Quand un jeune passe sous vos fenetres et qu'il appelle son pote , vous dites quoi : rien .

Quand il hurle dehors , vous etes agacés .

Quand il se fume un joint devant vos voisins , vous faites une remarque : parce que notre société a été éduquée ainsi  et que vous , moi ou toute personne ayant reçu les memes principes éducatifs se rend compte de la meme chose . Ce qui nous parait normal , semble l'etre pour tout le monde .

Quand nous commençons à grogner , c'est que l'attitude n'est plus responsable ; bien que conscients des faits , les plus jeunes s'amusent à terroriser les plus agés . Manque de respect , ouvertement grossier ,  agression plus physique parfois qui dégénère rapidement car le conflit est engagé .Mis sur le ton de la dispute voire de l'altercation , il y a violences , physiques , verbales , mal contenues , surtout chez les plus jeunes - moins de 20 ans - . ce qui prouve le malaise quant à la condition sociale .

Nous ne sommes pas des criminels -nés ; nous le devenons parce que la seule issue possible pour se faire entendre , c'est gueuler , puis frapper puis malheureusement tuer pour certains . Celui qui est pénalement responsable , c'est le juge qui ne considère pas l'incivilité comme une infraction et qui laisse gérer les conflits par les plus jeunes des cités qui essayent de jouer le dialogue et la modération .Malheureusement , ils ne sont pas formés à la médiation et  ce mauvais role leurs est attribué d'office sans considération de l'age , de l'origine , de la religion ...etc ...

Admettre l'erreur , c'est changer l'avenir de ces cités .Pénalement responsable : oui si les faits avérés et  constatés vont au-delà de l'infraction et ne permettent pas d'envisager une autre solution  qu'une sanction pénale donc une possibilité d'emprisonnement .

La preuve a été faite dans de nombreuses villes françaises ou étrangères que la modification de notre comportement se fait en fonction des moyens mis à notre dispositions pour améliorer notre cadre de vie .Les meilleurs exemples sont les bennes à ordures qui une fois collectées puis ramassées , permettent le maintien d'un cadre plus agréable et évite des problèmes de salubrités ou de pollutions ( bactériennes ..etc...) .

Comment imaginer une cité avec un plein de poubelles à l'entrée de toutes les cages d'escaliers ? Vous n'en voulez pas : moi , c'est la meme chose . Et pourtant cela existe dans des villes ou en banlieue car ces zones d'habitations sont exclues : pauvres et non aménagées pour la salubrité et l'hygiène d'où la prolifération de rats , de maladies infectieuses touchant notamment pour les plus jeunes et les femmes enceintes ( pas de vaccinations ...etc... ).

Une petite fille de 6 ans - habitant dans un taudis près de Paris - , d'origine tchèque a dit à son père en voyant ces immondices qui s'accumulaient depuis plusieurs  jours :

" Je ne comprends pas papa pourquoi il y a toutes ces poubelles ?"

Son père a répondu : " ce que tu vois , c'est la misère . Personne ne vient car ici , c'est la misère ? "

L'Abbé Pierre a dit à ce sujet : " ce que la misère m'a appris , c'est la tolérance , l'amour et la soif de connaissances ."

Il n'y a pas plus beau message que celui de la paix ; il apporte l'amour , la joie et la richesse sous toutes ces formes .


...à suivre ...

Laurène Carol

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