Violences urbaines - 5 - : sites classés ?

Laurène J.Carol

Un espace privilégié ou ridiculisé au point de ne plus exister pour les autres citoyens , la banlieue n'est plus la cité dortoir mais celle du mal-vivre de ses habitants ...

Noyés dans une sous-couche sociale d'immigrés , de clandestins , elle ne vit que grace aux subventions de l'Etat . Inexploitable car mise sous condition , la cité populaire , HLM de banlieue ne peut pas rivaliser avec ses grandes soeurs , les cités méridionales qui accueillent des ouvriers  ou agent de maitrise , ou les grands frères - ghettos populaires - qui ont existé à une époque , celle des guerres.

Grosse erreur de jugement ; l'affairisme politique -soi-disant " populiste " - nous trompe sur le projet social initialement prévu pour les classes moyennes ; le but étant la solidarité y compris pour les mouvements ouvriers ou syndicalistes politiques -FO ... etc - .La classe moyenne s'étant échelonnée de l'ouvrier - qualifié - au cadre supérieur , il y a une stratégie à admettre dans cette histoire du logement social de l'après-guerre : l'apprentissage de la vie en collectivité qui  donne toute sa valeur aux structures ou institutions municipales ou républicaines qui n'ont plus besoin de se déplacer à travers toute la France ou la Région .

Une cité Hlm se veut avant tout avec un avantage sur les autres sites d'habitations : elle regroupe des ouvriers , femme ou homme , actifs , qualifiés ou non et donc avec une dynamique d'entreprises riches d'expériences à titre individuel ou collectif.

Pourquoi ne pas penser qu'une cité ouvrière puisse inclure des batiments qui sont voués à l'architecture , au médical , à l'assistanat pour des métiers divers - couture , pressing , cuisine collective -, afin de réhabiliter le patrimoine.

Le Conseil Général , la Mairie , La région rénovent à grands frais la Cité radieuse de Le Corbusier et nous ne serions pas capable de tirer une extraordinaire expérience de ce schéma de constructions , d'innovations techniques et technologiques ? Impensable !

Ce que nous apprenons à ce sujet , c'est que la vie collective programme les nouvelles technologies et qu'en conséquence toute action modernise , développe , choisit une qualité de vie correspondant au citoyen du XXI siècle.

Indépendant , social , tourné vers l'avenir , l'individu intègre des structures où les échanges sociaux et culturelles sont rendus possibles . Il s'y stabilise si en plus de son confort personnel , il y trouve une résidence qui lui permet d'aménager sa vie , sociale , professionnelle  . Il se rendra acquéreur du bien , si l'environnement est adéquat et si sa vie familiale y trouve un équilibre suffisant ; en termes concret une surface habitable correspondant au modèle de la famille et surtout pouvant etre aménagée en conséquence . La sécurisation  des voies de circulations , des accès aux résidences , un programme pour des activités sociales , culturelles voire sportives .Cela n'est pas une main mise par les politiques puisqu'il s'agit d'un choix social donc qui dépend du Département pour le vote des budgets - aménagements - et des Chambres de Commerce et d'Industrie pour la partie commerçante.

Il n'y a pas de schéma de réussite idéale ; çà , c'est pour les statistiques qui ne parlent pas forcément des difficultés rencontrées . Il y a une obligation de planifier les taches qui rendront possibles l'aménagement et l'industrialisation des programmes.

Ce qu'il est important de retenir , c'est que la volonté de tous les habitants de ces cités est la meme  : le travail . Ce qui aide aux solutions d'entreprenariats car le marché est porteur - clientèle sensible à la qualité des services proposés - . Les investissements sont rentabilisés par le foncier , par le commerce car les motivations des populations sont réelles .



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