Viscéralement sentimentale
lanimelle
Viscéralement sentimentale
J'étais allée à ce putain de rendez vous.
J'avais filé 20 balles à l'avance cette fois, le billet sous le dessous de main en cuir usé.
J'ai un peu entendu sa voix sans comprendre le sens des mots et je suis partie.
Partie de l'intérieur.
Encore une fois, ma conscience ne se ressoude pas.
Ma folie ne se guérie pas.
Aimer ne se guéri pas.
Aimer n'est pas une maladie.
Mon destin est fracturé.
Je suis dans une pièce au lourds rideaux rouges sang puis je n'y suis plus.
Du carrelage blanc tout autour maintenant, pièce minuscule sans fenêtre, enfermée, aseptisée de l'extérieur, tout est blanc comme l'innocence et je suis le monstre dedans, je suis l'unique vie, je suis nue à quatre pattes, regroupée sur ma propre peau, je me balance, je balance cette masse habitée dans tout le vide qu'il reste autour.
D'avant en arrière.
Je hurle, internée, intérieurement, je hurle, ma voix ne sort pas, mes yeux gonflent, mon cou aussi, les veines en œdème, je hurle, mes tripes se serrent au point de se tordre comme des serpents qui baisent jusqu'à la mort, constrictor amoureux jusqu'à se dévorer l‘un l‘autre.
La musique n'existe plus, des cris, mes cris incessants hurlements, ni humain, ni loups, femelle qui déchire la féminité et la vie qui reste.
Envahie, envahie par l'enfer d'aimer et de le repousser.
Une gamelle devant moi, comme pour les chiens, je hurle, je hurle personne ne m'entend, je hurle dedans, casse tous les miroirs ou j'avais fait de nouveaux visages.
Au sol les morceaux, pièces de souvenirs tranchants, mon âme saute dessus et se perfore mon larynx, je m'entends encore hurler, les pieds, les genoux en sang, d'avant en arrière dans une réalité de plus en plus éloignée, des dents je scie la corde, animal enragée, cannibale de moi-même, fuir, couper tout les liens qui retiennent l'âme dans mes yeux.
Violement, quelque chose d'atroce et de violent est en moi, moi, moi et moi-même en guerre, je ne vois bientôt plus rien, ni le blanc autour, ni l'amour qui me dévore, ni toi que j'aime, je m'éloigne, je suis de la tnt, je suis la matière explosive, tu avais explosé dans mon ventre et le mal s'était répandu silencieux, sournoisement, viscéralement sentimentale, les tympans maintenant, tout est insonorisé, tout est pulsation, sang qui gicle, désastre, apocalypse névrotique, assassiner, s'assassiner, j'ai perdu la notion du temps, une voix dis « REVIENS PARLE » , mes cris sont plus forts, plus forts que tout et m'attirent dans le fond, dans le mouvement des vagues, de l'infini au fond de tout, de l'amour à la mort, de l'amant à ma main qui reste inerte et vide, le plexus maintenant explose, l'énergie vitale est dedans et se pixellise, s'effondre, s'éclaboussent les petites particules de l'existence, je ne retiens rien, je ne sais pas, la folie est meurtrière, je suis ma propre proie, mon propre démon, je tombe.
Je ne sens ni le froid ni le chaud, les saisons n'existent plus, seul les hurlements, la douleur carcérale, l'incurable amour dans les coeur, dans la peau, les serpents se bouffent, j'assiste au spectacle, mes cris les animent.
Une main me tire par le reste de mes cheveux, je voudrai lui dire que je ne sens rien, les cris ont tout recouvert, comme ton corps, comme l'amour épouvantable qui m'a crucifié dans l'enfer quand j'ai revu ta queue.
Mon ventre n'abritait plus personne, plus rien, le désir avait anéanti tous les possibles autour.
Dans l'ivresse ou tu ne te souviendras de rien, tu avais dis les mots juste, ceux qui ressemblaient à une reconnaissance absurde et pourtant évidente.
Mon sexe s'endeuillait et je mourai, il n'y avait plus ta peau pour faire survivre la mienne.
L'animelle
C est si bien decrit..j ai voyage et souffert comme toi tu as pu le faire coeurs
· Il y a presque 11 ans ·Helene Bartholin
j'aime l'autre coté, la folie est un sujet qui m’intéresse, la mémoire aussi et puis comment tout peut être si différent vu de l'intérieur!!!
· Il y a presque 11 ans ·l'animelle
lanimelle