Vous...
franzzzz
De la terre noire, Un sentier.
Parmi une folle forêt incendiée,
Elle à se miner ainsi, Vous, Vous sembliez
Vous déplacer dans un cendrier.
Vous avanciez et Vous sentiez
Une odeur de selles et de sang liée
Vous Vous enlisiez sans rien pouvoir
pour Vous en tirer
Comme un Sanglier
S'éloignant de son lisier
Sans lien, libre
Vous étiez Chez vous sur ces champs Elysées
Ailleurs. Ailleurs,
des cerisiers scintillaient.
Dérisoire, alors qu'Eux sautillaient
dans leurs chemisiers, Vous, Vous cheminiez .
Des Histoires des paroles, Vous en disiez
quand Vos pieds s'enfonçaient,
comme dans le ciment d'un chantier.
la scène. Là voilà La Seine.
Et Vous, à sa vue, Vous restez calme Sans crier
Comme si Vous renvoyiez
tous Vos auteurs à leurs encriers
chuuuut A ses pieds se taire !
A l'abri, à six pieds sous terre.
Au départ Vous Vous étiez Senti maître.
Depuis, la nature sanguinaire Vous avalait,
Centimètre par centimètre.
tel une sentinelle, le sable était devenu sablier ;
Et Votre peau, à mesure, se satinait.
Les cosmétiques s'y attelaient à l'époque
à l'époque votre visage se tenait Encore…
Défardée votre figure s'était décharnée
Par des charmes et des charges
Qui Vous auront désarmé.
Que demeurera-t-il de vous ?
Une statue de marbre ou une arche ?
Ne dit-on pas que les ormes et les arbres
Auront leur revanche
Sur les hommes et le marbre ?
Vous étiez poussière et le fils de personne.
Vous retournez poussière et vous retrouvez seul.
Pourtant
De l'avenue jusqu'au pont des arts
partout s'allumaient des candélabres.
Agenouillé le monde se cambrait là
Comme pour unir le corps et l'âme.
Eux tenaient à dire que pour Vous on est la
Et Dieu sait que Votre ombre est large.
Comme Vous allez rejoindre le camp des larves
Soyez sur que la mémoire et le temps délabrent
Tout Du bout des lèvres.
L'oubli et le temps s'entre-lassent
Par leurs entrechats, leurs engrenages ;
Les anges et leurs empennages
se délaissent à force d'engueulades.
Mais parfois, L'éternité s'entrebaille,
vous ouvrant les portes d'un Pantheon où l'on entre pas.
elle déroule des tapis rouges pour les gentleman.
Foulant ce velours là teinté en grenat
Vous étiez poussière et vous retrouviez seul ;
Vous retournez poussière, mais pas comme
n'importe quelle personne.
La mort a voulu se faire Hallyday.
Quelle que soit la cérémonie on n'enterre pas l'idole.
La foule se console déjà et se fait à l'idée
Que Johnny veille là où Mohamed Ali dort
De la terre noire, Un sentier
Parmi une folle forêt incendiée.
Elle, à se miner ainsi, Vous, Vous sembliez
Vous déplacer dans un cendrier.
Vous avanciez et Vous sentiez
Une odeur de selles de cuir et de sang liée
Vous Vous enlisiez Sans rien pouvoir
pour Vous en tirer
de ce corbillard.
Smet est parti mais Hallyday restera.
· Il y a environ 7 ans ·Louve