Vous et moi, et une chambre.

guegueette

L'atmosphère est chaude et électrique, vous n'êtes pas là, Maître, et pourtant je vous ressens. Vos mains sont sur mon corps et partent à l'exploration de chaque grain de ma peau, que j'ai veloutée. Votre souffle haletant me parviens au cou. Vos iris me surplombent, et mon entre-cuisse gronde pour vous. C'est comme si vous étiez là, à apposer vos doigts sur moi, alors que vous êtes si loin, pourtant.


J'imagine nos corps, si proches. Vous assis, moi debout à votre devant, en tenue de dentelle fine et brodée, quasiment nue, pour vos beaux yeux et votre regard affûté. Je peux ressentir que vous me caresser l'âme, d'où vous êtes à ce moment même, vous la cajolez. Je voudrais vous offrir tant de sensualité, Maître, exacerber chaque sensation que vous pouvez ressentir, pour vous faire défaillir. Vous rendre liquoreux, vaporeux et voir votre bouche qui s'entrouvre. Entendre votre souffle qui peu à peu se fait plus grand, aussi. 


C'est à demi main que je vous écris, oh mon Maître des plaisirs. Je vous désire à m'en faire rosir les joues. Je nous imagine, dans cette chambre d'hôtel, à l'ambiance de luxure, à nous découvrir, petit à petit. Nos corps s'effleurent et se touchent, se mesurent, se découvrent dans tous les sens. Je vois au bout de mes cimes, des lippes charnues et humides, et à ma croupe vos doigts appuyés. 


Le plaisir sera-t-il aussi grand dans cette chambre que le désir que j'éprouve pour vous? Chaque parcelle de votre corps m'appelle à la dégustation. Et je serai si délicate, tout contre votre bosse, à onduler des hanches à mimer l'acte que je vais vous prodiguer. L'on prodigue, oui! 


Oh, Maître, une douce chaleur envahit mes veines, et mon souffle se perds alors que pour vous je fais apparaître des mots. Les draps se souviendrons-t-ils de notre rencontre? Seront-ils tous aussi humide que puis l'être mon antre? Je gronde de l'intérieur à vous imaginez en exploration, et à voir cette scène de nos ébats fougueux. C'est comme si nous faisions la chose, sans nous toucher. Le tantra, il parait. 


Ressentez vous votre échine qui frémit, et le sang se gonfler dans votre vît? Se pourrait-il que vous y imaginiez des lippes, et une bouche sous des émeraudes, inquisitrices d'Aphrodite? C'est comme si tout à coup, je sentais à mon cou votre morsure, et m'en délecte. 


Oh, cette chambre d'hôtel sera marquée, nulle doute, de notre ardente empreinte. 




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