Voyage en aparté : la coulée verte Paris

Laurence Valette

Assise, sans vie, sur un banc,

Égarée, l'espace d'un instant,

Je regarde autour de moi,

Et les passants me renvoient,

Un moment de vie unique,

Un instant devenu magique.


Deux amies s'arrêtent,

Lèvent les yeux et répètent.

Oh que c'est beau !!!!

Mais que c'est beau !!!

La démarche tranquille,

Femmes de l'ancien temps,

L'air froides indélébiles,

Avancent lentement.

Deux anglaises à l'unisson,

Sans regarder autour,

Sans se poser de questions,

Marchent à pas de velours.

Les italiens arrivent vite,

Leurs mains s'agitent,

Miment leurs destins,

Ignorant les jardins.


Des jumelles mêmes habits,

Nous regardent ahuries.

Femme,

Au pas, tel un soldat,

Fière,

Elle marche droit.


Femme seule,

L'âme en peine,

En sens inverse traine.

Femme mère,

Jeune maman lumière,

Porte son bébé à l'air.

Un couple dissocié,

Marche,sans se regarder.


Enfin,

Un beau jeune homme,

Ça me tente en somme.


Soudain,

Clodo, au sac à dos,

Voûté par le poids.

Avance dans le flot,

Sans savoir où il va .


Sportif,

Aux carrés chocolat,

Je pense et crie,

Je le suis là!!!!



Pépé ,

Un chapeau mou posé,

Me fait peur, je vais m'en aller.


Une mère grise, sa fille rousse,

Refont le monde avec Proust.


Nonchalant,

Cet homme en blanc,

Me regarde méchamment.


Une femme homme déguisée,

Ne donne pas envie de rêver.


Enfin,

L'âme  des randonneurs

Dévoilent leurs cœurs.

A travers leurs allures,

Fendent leurs armures.

  • Assise sans vie, sur ton banc, tu regardes défiler la vie de tous ces gens tellement différents. Parfois, on se plaît à imaginer leurs pensées, on voudrait percer leur âme.
    J'aime beaucoup Laurence, votre texte !

    · Il y a environ 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Merci c'était un moment du pur bonheur

      · Il y a environ 8 ans ·
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      Laurence Valette

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