Voyage en aparté -Montmartre

Laurence Valette

Voyage à Montmartre


Ah !!!!! Montmartre !

Ton dédale de rues,

Ton décor, tes images,

M'emmènent dans les nues,

Faire ce beau voyage ...


La traversée de cette allée,

Me donne envie de chanter,

Au soleil du sud m'emmener,

Là, où je ne suis jamais allée.

Sur cette jolie place vivante,

Les joueurs enjoués se vantent.

Ils lancent, relancent les boules,

Au milieu de toute cette foule.


Et l'on se tient par la main,


Soudain, massive, sans effets,

Une sensation d'Irlande glacée.

Elle me laisse peu de regrets,

Cette maison sans secrets.

Mon regard se perd dans le ciel,

S'envole, s'élance avec elle,

La tour immense se dresse,

S'impose à ceux qui restent.


Et l'on se tient par la main,


Un instant en fermant les yeux,

Je vois les souks avec les vieux,

Assis, là, vous ouvrant les bras,

Tunisie je t'imagine à cette endroit.

Les échoppes s'entrechoquent,

Remplies de mille breloques.

Toutes ces couleurs se mélangent,

A la vie de ces hommes étranges.


Et l'on se tient par la main,


Oh!!!! le beau château d'ô.

Depuis le bas je vois le haut,

Et du haut je ne vois plus le bas.

Je ne sais plus quel sens il a !

Château en Espagne, tu me noie,

Dans ton troublant paysage de roi.

Ne nous laissons pas emporter,

Ce n'est que de la "poudre au nez".


Et l'on se tient par la main,


Sans effet de distance,

La Bretagne me fait sa danse.

La verdure grimpant au mur,

M'envoie ce clair obscur.

Je me laisser porter par la mer,

Revoir ce petit bout de terre,

Où les couleurs des volets ouverts,

Se ferment, défilent et s'éclairent.

Les maisons joliment colorées,

Délivrent leurs doux secrets.

Belle île en mer, tu m'a envoutée,

Et je sais que je te reviendrai.


Et l'on se tient par la main,


Je descends les coteaux,

Où se rangent les fagots,

Dessinant de très belles lignes,

Elles se dressent là, les vignes.

Un petit lapin blanc agile,

Au milieu de ces branches fragiles,

Apporte une douceur enfantine,

Au vin, qui livrera sa comptine.


Et l'on se tient par la main,


Ces arbres, des fils vers le ciel,

Je les vois, les pense au pluriel.

C'est à l'autre bout de la terre,

Qu'ils soulignent le bord de mer.

Flânant sous leurs branches,

Mon esprit enfin débranche.

Assise là, tranquille et sereine,

En République dominicaine.


Et l'on se tient par la main,


La bambina, se dresse là.

Elle vient me chanter "arriva".

L'Italie m'emmène loin d'ici,.

Rêver, au soleil de la vie,

S'abandonner à ses envies.

Pizzas, pâtes, et tutti quanti,

Me laissent de belles saveurs,

Dans un coin de mon cœur.


Et on remonte par ici......

L'homme passe sur Paris

Et s'en va dans la grisaille

Pour écrire sur la muraille.


Retour en arrière, mon passé !

Celui qui m'a faite et bercé,

Je sens l'odeur de ces champs,

Qui bordaient les routes d'antan.

Je me souviens de cette barrière,

La maison de ma grand mère.

La campagne des années dociles,

Aux souvenirs tendres et tranquilles.


Et l'on se tient par la main,


Samba, Brésil nous voilà !

Dans cette rue, je sens tes pas.

Les danseurs font leur défilé,

Bougent aux rythmes endiablés.

Leurs corps ondulent, se fondent,

Au milieu de la foule, le monde.

Debout là, les yeux fermés,

J'imagine et me mets à danser.


Et l'on se tient par la main,


Stop, trois pas !

Mais c'est bien là !

Que Dali fait son choix,

Son musée est roi.


Encore quelques pas ....et.....


La vie, les bruits, les passants.

Je garderai ce doux moment,

Ce voyage autour du monde inspiré,

En traversant les beaux quartiers,

De la plus belle butte Parisienne,

Qui un temps est devenue mienne.


Et l'on se tient par la main

Sur le chemin qui nous mène

Et l'on se tourne vers demain

Sur les chemins qui s'éveillent..

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