Voyages
Yann Reynaud
Tout vient à point à qui sait attendre, tout vient à point à qui cherche bien, mais à beau vouloir, rien ne vient... Tout vient à point à qui ne cherche rien ?
Je suis parti en haut de cette colline, surplombée d'un chêne centenaire, qui a, au travers des ages, protégé de son large feuillage l'intimité de jeunes couples enlacés.
Je me suis assis sur la balançoire, et j'ai cherché... cherché... cherché...
Cherché quoi ? Rien, justement, je vous le demande, cherché dans ma tête, celui qui attrape se fait prendre, cherché en moi, cherché au loin, cherché là-bas, cherché en vain.
Seule la curiosité vous mènera là où vous voulez que l'on vous porte.
L'ais-je pensé ou appliqué ? L'ais-je compris ou négligé ? Mais je cherche encore, sur cette balançoire, sous un ciel d'or.
Les pensées viennent une par une, cent par cent, mille par mille... Mais ne penses pas que tout contrôler est si facile... Finalement, heureux sont les imbéciles...
J'ai vu ce cheval venir vers moi, me regarder d'un oeil complice et amusé, et me dire:
"Pourquoi s'enchaîner à tes pensées ? Regarde-moi, je suis libre, et je ne cherche pas !"
Alors dans ma tête, je me suis mis à courir, courir sans comprendre, juste cherché à fuir, fuir ces chaines de l'incompréhension, ce stéréotype de la pensée collective qui nous fait tous rentrer dans un moule, "Tu prends tes émotions et tu les refoules !".
J'ai mis un coup dans cette fourmilière et j'ai décidé de m'envoler, décidé d'avoir l'esprit rebelle, car mon âme a déjà des ailes, alors pourquoi ramper sur le sol, se bloquer à terre, tandis que dans notre monde, tout reste encore à faire...
Alors j'ai quitté ma balançoire, remercié le cheval solitaire, et je me suis envolé...
J'ai volé loin, j'ai volé longtemps, j'ai volé des heures, j'ai volé parmi les arbres, les oiseaux et les fleurs, j'ai volé au dessus des lacs, j'ai volé au dessus de la mer, j'ai volé au dessus de vous, j'ai volé au dessus de la Terre.
J'aimerai vous emmener dans le voyage de ma pensée, mais je ne peux que vous aider à mieux imaginer, le paysage qui est mien et qui sera votre, quidés par notre ami nommé l'Apôtre.
Fermez les yeux et laissez vous aller, imaginez le monde dont vous rêvez.
Dans le mien, le ciel tourne, les animaux parlent, les chauves sourient et les arbres poussent dans les marais, bienvenu dans le monde de ScHinZe.
Bienvenu dans un monde libre, un monde insensé, un monde de joie, ici pas de règles, ici pas de lois, ici j'expose mes textes, et ils sont pour toi.
Soyez libres dans vos têtes, mes paroles n'ont ni queues ni arrêtes, j'aime ce qui n'a aucun sens, dans mon monde, on vit comme on pense.
C'est un monde doux, un monde agité, ce monde est pour vous, c'est un monde de pensées.
Au début, c'est dur de les amener, puis il devient difficile de les contrôler.
Les pensées s'enchaînent, et je n'y peux rien, j'écris ce texte frénétiquement, et j'en ai mal à la main, car il faut aller vite si je veux tout sortir, chopper chaque idée avant qu'elle ne se tire...
Mais c'est trop, c'est allé trop loin, ma tête crie "Stop !" et j'ai dit tout ça en vain.
J'ai voulu chercher, j'ai voulu comprendre, j'ai voulu écrire des mots que je ne fais qu'attendre...
Mais peut être que...
Tout vient à point à qui sait attendre, tout vient à point à qui cherche bien, mais à tout retourner, on ne contrôle plus rien... Tout vient à point à qui reste serein...