We are monsters - Chapitre 13

Alicia Lo

Un rictus m'échappe.

"Je ne sais pas danser." Me suis-je exclamé.

Son regard plonge dans le mien et un sourire se dessine sur ses lèvres. Son corps se rapproche du mien et ses lèvres se collent à mon oreille gauche.

"J'en ai absolument rien à foutre." Me murmure-t-il.

Ses mains glissent sur mes hanches et il m'attire à lui. Ma respiration s'accélère et un frisson me parcourt. Qu'est-ce que je suis sensé faire? Son corps commence à onduler. Un autre frisson me parcourt. J'ai vraiment envie de suivre son mouvement. Je me mords les lèvres et à ce moment ses mains viennent caresser mon cou et sa bouche se rapproche dangereusement de la mienne. Mes yeux sont rivés sur ses lèvres. Un nouveau frisson me parcourt et mon coeur bat à toute vitesse. Ma respiration se fait plus lourde et sans que je ne m'en rende compte mes lèvres s'entrouvent. Comme une invitation de ma part, Théo entrouvrent les siennes et sa langue vient caresser la mienne. À ce moment, une sensation électrique parcourt le bas de mon ventre et j'ai envie de plus.

C'est comme si le reste du monde n'existait plus. À cet instant, il n'y a plus que lui et moi. Son corps contre le mien et sa langue qui enlace la mienne. Ses baisers sont chauds et intenses. Je ne peux plus réfléchir et je réponds à ses baisers avec ardeur. J'ai envie qu'il se colle encore plus à moi.

Je sens qu'il m'attire hors du salon sans arrêter de m'embrasser. Il me dirige à travers un couloir mais je me moque bien d'où il m'emmène. Je veux ses lèvres.

Il ouvre une porte et nous entrons dans la pièce. Théo glissent ses mains sur mes hanches puis sur le bas de mon dos. Ses baisers sont encore plus intenses. L'intensité de ses caresses m'empêche de penser, de m'arrêter. J'en perds littéralement pieds.

Il s'assoit sur le bord d'un lit et il m'attire à lui. C'est comme si j'avais déjà fait ça. Je viens me placer tout naturellement sur lui. Ses mains glissent dans mes cheveux. L'électricité dans le bas de mon ventre s'intensifie.

Ses mains lâchent mes cheveux et il commence à déboutoner son jean. C'est à ce moment que je reprends conscience.

Je me dégage de lui très rapidement ce qu'il se passe, ce que je ressens, m'effraie.

"Heu... Je suis désolée..." Lui ai-je lancé avant de partir de la pièce à toute vitesse.

J'ai chaud. Je suis en panique. Je me faufile à travers la foule et je gagne le balcon pour me calmer.

Je me jette sur la rambarde et je la serre avec mes mains. J'enlève violemment ma perruque avant de la jeter. Je n'en reviens toujours pas de ce que j'ai failli faire sur un simple coup de tête. L'air frais me fait du bien. Je ferme les yeux et inspire profondément. Mes muscles se détendent. Ça va mieux. J'ouvre les yeux alors je me rends compte qu'on m'observe.

Damien est là, une cigarette allumé entre les doigts. Il m'observe sans un mot. Sans expression.

"Tu vas encore me sermonner?" L'ai-je interrogé un brin agacé.

Oui, je suis agacé. Pas par lui mais par moi. Je suis si stupide. Je ne fais que des conneries. À cet instant, je me trouve tellement idiote. Les émotions son trop fortes et une larme m'échappe. Je l'essui immédiatement et je me reprends.

"Tu veux que je te ramène chez toi?" Me demande Damien.

Mon regard plonge dans le sien. Son visage est fermé, impossible à décrypter.

"Oui." Lui ai-je soufflé.

Il écrase sa cigarette dans un cendrier avant de glisser sa main dans la mienne et de me diriger vers la sortie. Abasourdie par cette soirée, je le laisse me guider sans réticence.

Dans l'entrée il attrape des clés et un casque. Il me dirige sur le parking dans un silence apaisant.

Arrivé devant une moto, il se tourne vers moi et il me demande où j'habite. Il me met le casque sur la tête pendant que je lui répond. Il chevauche l'engin et je l'imite. Le moteur démarre quand je me dis que c'est sans doute mal de partir comme ça avec un inconnu.

Mes bras serrent fort sa taille. C'est la première fois que je fais de la moto.

Quand nous arrivons devant chez moi, il arrête le moteur, descend le premier et m'enlève le casque avant de m'aider à descendre.

"Merci." Ai-je murmuré.

Son regard plonge dans le mien et son visage se rapproche du mien. Je me crispe et je ferme les yeux de peur de me faire encore voler un baiser. Mais tout mon corps se détend quand ses lèvres se posent sur ma joue.

"Fais de beaux rêves." Dit-il doucement.


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