Why are you like that ? Because of you, Angels never touched the sky.

chevalier-neon

Maman ils approchent,
les pas des démons sur le sol.
Je sens qu’ils s’accrochent
au moindre mot qui me désole.
Je vais finir entre leurs crocs,
juste comme un tas de chair.
Ils disent qu’ils m’aiment bien trop
mais que je ne vaux pas cher
et que c’est déjà une faveur
de leur part de m’accorder de l’attention.
Mais tu connais toute leur chaleur ;
elle brûle jusqu’à ma disparition.
Maman ils avancent,
les démons dont l’âme affame le corps.
Je n’ai nulle chance
de m’en sortir vivant sans leur accord.
Tu sais ce que je risque ;
ils y vont par tous les chemins.
Tu sais qu’ils confisquent
des vies gardées entre leurs mains.
Plus rien n’a de sens
quand les sens ne perçoivent plus que le danger,
et même l’essence
de la vie est artificiellement changée.
Maman ils arrivent,
mais moi je n’y arrive plus.
Maman je dérive
car j’ai glissé tant il a plu.
Je n’ai plus prise ni empreinte ;
chaque chemin est noyé sous la pluie,
et dans l’emprise de l’étreinte
ils étouffent les moindres de mes bruits.
Je t’avoue que je n’ai plus rien à dire ;
chaque vérité est condamnée au silence.
Je me suis toujours attendu au pire
car j’ai tellement pu observer la violence.
Mais je n’ai jamais pris l’habitude
et je n’ai jamais pu accepter
de voir dans un monde bien trop rude
des innocents être interceptés
pour être mis en cage
sans plus aucune justice.
Et Maman sous l’orage,
qui a tenté l’armistice ?
Je voudrais rentrer à la maison
mais il n’existe de sécurité nulle part.
Semblant avoir perdu la raison,
ils ont en fait conscience de mettre à l’écart
de tout bonheur les plus innocents
pour leur prendre leur place au Paradis.
Et Maman tu as vu tout ce sang
qui coule sous de tristes maladies.
Je voulais veiller sur l’homme, 
mais c’est veiller sur Lucifer.
Car ils ont mangé la pomme,
ce sont eux qui ont fait l’enfer. 

Maman ils accourent ;
je ne pourrai pas leur échapper.
Et ce fut si court,
cette vie qu’ils ont su attraper.


(écrit le 6 juillet 2012)

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