Zen...

petisaintleu

J'aimerais que l'on m'explique. Mais, je ne suis pas candide et j'ai parfaitement conscience que je vais m'exposer aux foudres de la bienséance, car il est de bon ton de faire profil bas et de ne pas dénoncer, même en étant le plus froidement objectif. De nos jours, mettre en avant ses opinions, c'est prendre le risque d'être mis au ban 2.0, encore heureux de ne pas être insulté.

Voici les faits :

Je suis contacté la semaine dernière pour un entretien chez un leader de l'entretien et de la réparation automobile. Lors de ce premier échange, une seule question est posée, celle de mes prétentions salariales. Je louvoie - comment expliquer que d'ici la fin du mois je serai à la rue… - en expliquant que la rémunération est une chose, que l'intérêt pour le poste et l'entreprise en est une autre. Rendez-vous est pris pour ce lundi.

Comme à mon habitude, je ne suis pas arrivé les mains dans les poches. J'avais parfaitement conscience que ma méconnaissance de ce secteur était un frein. Sans avoir eu vraiment le temps de devenir un expert, j'avais préparé quelques cas de figures.

Honnêtement, je pense que c'est un de mes meilleures présentations. J'ai parfaitement fait le parallèle avec mes précédentes expériences où j'ai été amené à animer un réseau sans pour autant être compétent dans le produit. J'ai déroulé, exemples à l'appui, la batterie de techniques qui me permettent de ne pas être en porte-à-faux : T-man, roue de Deming, feed-back, stratégie des alliés, mise en place de KPI et j'en passe.

Le directeur régional m'a félicité pour la clarté de mes propos. Ah oui, petite précision : si la responsable du recrutement était présente, c'est ce dernier qui a monopolisé la parole. Je ne peux pas dire que l'échange ait été désagréable. En un sens, je le remercie d'avoir été cash et transparent. En ne remettant aucunement mes compétences humaines et professionnelles en question, il s'est focalisé sur ma parfaite méconnaissance de l'automobile.

En bref, ce spécialiste m'a dit donc d'aller voir ailleurs (subtil jeu de mots pour ne pas citer la marque…). Tout sourire, je me suis tranquillement tourné vers la « responsable du recrutement » – pourquoi s'énerver ? – pour lui faire remarquer que nous avions été trois à perdre notre temps et qu'à l'avenir je l'invitais à se renseigner au préalable auprès des opérationnels sur les profils recherchés.


J'aimerais donc que l'on m'explique. Pourquoi tant d'amateurisme, alors que le candidat – je l'emploie de manière générique, certain que mon cas est loin d'être unique – arrive avec professionnalisme ?


  • Le recrutement n'est pas une science exacte, peut être que trop de professionnalisme tue le professionnalisme.
    L'inverse est vrai, il m'est arrivé de me faire embaucher dans une entreprise et de ne rester que la période d'essai en me demandant comment avais je pu être aussi aveugle.
    Bon courage et surtout essayer de rester fort dans sa tête.

    · Il y a presque 6 ans ·
    Chainon manquant

    dechainons-nous

    • J'en ai conscience. Mais, il demande un minimum de professionnalisme... Me faire déplacer sur Paris sans au préalable se renseigner sur l'adéquation du profil est du foutage de gueule.

      · Il y a presque 6 ans ·
      Cpetitphoto

      petisaintleu

    • Oui des fois entre les RH et les opérationnels il peut y avoir des discordances. Normalement la lecture du CV doit être approuvée par toutes les parties avant les convocations.

      · Il y a presque 6 ans ·
      Chainon manquant

      dechainons-nous

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