ZEPHYR

Sophie Marchand

déserter, refuser le combat, laisser le matériel et le naturel s’entre dévorer

Cela commence insidieusement l'air de rien, des ampoules qui pètent créant des clairs obscurs, des poignées qui se cassent, offrant des surfaces lisses qui se refusent.
Des veuves noires s'installent et tendent patiemment leurs fils.
Des taches telles des renoncules naissent et s'épanouissent.
La chaleur devient capricieuse, tantôt oui, tantôt non.
Les machines qui ronronnaient à l'unisson rendent leur tablier les unes après les autres.


Alors, envie de fuir, jeter les clés, déserter, refuser le combat, laisser le matériel et le naturel s'entre dévorer, et se laisser enlever par le premier Zéphyr.



Signaler ce texte