Casse-pogne à la Nation...
Elric Le Guennec
Les temps sont finis, révolus, où mesdames, vous auriez pu savourer la rudesses de nos chers Vergerons et différents Tringailleurs de premiers choi...
Tel Archiloque abandonnant son bouclier sur le champ de bataille, délaissant sa sangle meurtrissante de son écu d'airain pour le confort velouté et féminin de la plume, sans vergogne je profite du tribut du sang versé pour m'adonner au plaisir que la nation, dans l'impérieux esclavage du devoir m'avait arraché : L'écriture et les douceurs volatiles de la poésie. La fureur de Mars n'irrigue plus la passion du feu dans mon cœur exsangue de ses fluxions érotiques, mon âge avancé l'as consumé en multiples prostitutions mercenaires des intérêts trahis de la nation, mais encore persiste l'éclat viril inextinguible de leur souvenir en la mémoire décharnée de mon corps vieillissant. Nul remords, nul regrets viendrons perturber l'impassibilité de mon cynisme acculé par une société trop féminisée par excès de paix, je n'aurai cure de retenir le verbe qui bat le frein de ma mémoire et féconde l'humus de mon fiel. Je regrette un temps ou le poète ambidextre jouait autant de la plume que du glaive, n'oubliant pas au passage des mots la raideur fière du faisceau ardent et turgescent qui seul fait du bipède mâle un homme.
Les temps sont finis, révolus, où mesdames, vous auriez pu savourer la rudesses de nos chers Vergerons et différents Tringailleurs de premiers choi...