« Belle ville », l'hymne à une belle vie rêvée par un conteur romantique.

J'ai découvert cet album par le premier single, « C'que T'es Belle », attrapé au vol sur Inter un jour de bouchon. La rythmique Brassenssienne m'attire et m'extirpe à mon ennuyeuse réalité. Les mots, si riches de sens et de vérités, me replongent dans mes propres expériences. La mélodie, persistante, reste chevillée à mes lèvres jusqu'au moment où, après être passé chez mon disquaire favori, je place le CD dans ma stéréo. Les histoires défilent. Après la gaité la tristesse, puis à nouveau les sourires. Je feuillette un livre qui chante au creux de mon oreille. Alexis HK pose un univers ancré dans le réel, filtré par un regard tendant vers l'humanisme, teinté d'humour. Les femmes, le handicap, l'adultère, l'homosexualité, les rêves brisés. Puis l'Amour, dans un texte magnifique, en duo avec Marianne Feder. La dernière phrase de l'album sonne une nouvelle fois avec justesse, comme un baiser qu'Alexis pose sur ma joue avant de me quitter : « la mémoire n'est là que pour nous dire qu'elle n'a pas envie que l'amour s'en aille ».

Je sais déjà que cet album m'accompagnera un bout de temps, il est intemporel. Il ne répond à aucune mode, c'est un objet unique que l'on est fier de faire découvrir. Avec sa gueule d'ange, Alexis est vraiment le genre de mec que l'on a envie de présenter à ses proches, et je ne vais pas m'en priver.

Comme une madeleine toute chaude, dont vous retrouvez l'odeur en fermant les yeux, « Belle Ville » est plus qu'un album, c'est une tranche de vie.

(10)