03:16 Terrain vague.
irae
Souffle court dans les ruelles de l'insomnie
Terrain vague, jeux de l'ennui
J'irrigue de peur tous les pores de mes draps
Palpite les vagues, toutes les distances
entre ma chair et ma chair
il y a comme un clown qui s'affole à jouer son numéro
Taule sans vitrage, sueur du palpitant
Kilométrage amer, le paysage reste le même
Je colonise des territoires à la faune trop palpable
Arrache-moi d'ici
il y a des sirènes dans les halos de dehors
des matons flingueurs au coin des tremblements
Alors qu'importe la chaleur si je m'expose dans les rues
je trouve beau le nu de ma ville quand elles me chantent un fado
Qu'elle me transporte, me fasse danser, boive le même alcool que moi
si elle me laisse l'embrasser, je serai heureux d'avoir flippé
Toi qui as le teint qui me rassure
vois-tu les fantômes faire des bulles devant mes yeux
qu'ils m'agacent à ricaner à me rendre cinglé
à chaque fatigue à chaque orage
J'occulte les ombrages
dans des heures insolubles
défilé d'hétérocères
Arrache-moi d'ici
il y a des sirènes dans les halos de dehors
des matons flingueurs au coin des tremblements
Alors qu'importe ma laideur quand je gis au creux de ma ville
Je ne fais que charrier la mort avant qu'elle ne m'assimile
et je tombe en amour en grillant mes poumons
c'est que la musique était bonne aussi bonne que les alcools
Mais là j'attends sous mes draps les balayeurs de soufre
la fin du carnaval, des yeux clos qui font mouche
des noces plus vivantes qu'un cadavre dans le tiroir
alors j'épie ce qu'il reste autour de mon lit
Souffle court dans les ruelles de l'insomnie
Terrain vague, jeux de l'ennui
Sombre et tellement juste.
· Il y a plus de 4 ans ·Superbe
dentelles-rebelles
Joli voyage
· Il y a plus de 4 ans ·li-belle-lule