1174 La caravane perdue

Caravane, coiffeur, voir, glacée, capitaine.

Cela faisait une semaine que nous tournions dans ce maudit désert mauritanien avec notre caravane de quarante chameaux chargés de Coran à distribuer aux nomades et aussi de plusieurs artisans dont un coiffeur barbier qui ne savait que faire. Les jauges des outres commençaient à approcher des coutures, et toujours du sable, des dunes, du sable.

Une nouvelle fois, nous priâmes à trois durant une bonne partie de la nuit pour trouver âme qui vive à convertir pouvant nous aider, bref nous cherchions un sauveteur pour le sauver.

Soudain au lever du jour, nous fûmes pris de stupeur en plein rêve par un son aussi étrange que puissant, qui se révélera salvateur.

Nous comprîmes l'origine de ce bruit lorsque nous vîmes la corne de gazelle servant de porte-voix pour muezzin enroué, tombée devant la gueule du camélidé blatérant tel un coq.

Quelques heures plus tard, le chef d'un convoi d'esclaves qui avait bivouaqué à deux mille coudées de notre camp, intrigué par ce hurlement tonitruant vint à notre rencontre, et nous sauva en nous vendant du thé glacé et un guide rapide au teint bleu, ancien capitaine génois qui nous remit sur le bon chemin.