2013 en musique.
Will Van Gulik
Les souvenirs de cette année sont étranges. Ils sont chargés de sens, pour des moments qui prennent une place dans cette réalité passée.
Passée parce que nous y sommes : le 31 décembre, c'est maintenant. On aurait pu rajouter, "enfin", ou "finalement". Certains auraient préféré rajouter "déjà ?". Mais quelques soit l'adjectif, il est bien difficile de dissocier ces moments d'une sonorité, et ils y seront dorénavant associés. A chaque fois que quelqu'un aura le bonheur, ou le malheur selon la situation, d'entendre certains de ces sons, le flashback s'opèrera.
La disparition de certains nous donne ainsi accès à ces souvenirs. Pour moi, ce sera celui d'une personne curieuse, ouverte, cultivée, et surtout de grande influence dans mes découvertes musicales. Mon grand-père nous a quitté approximativement au moment ou je découvrais le dernier Boards of Canada, et réalisait que je ne pourrais pas, pour l'instant, jouer ce morceau au nom bien évocateur, tant son intensité et sa mélancolie véhiculée était grande. Les dieux de feu mon ancêtre ont maintenant une tâche, et lui passeront mon message.
Probablement plus jeune que ces dieux historique et mystique, les Young Gods n'en sont pas moins mythique. Leurs musiques a longtemps été très présente pour moi. Le premier souvenir que je leur associe est leur concert que j'ai eu la joie de voir dans le centre culturel Genevois Artamis, maintenant disparu. Ceci coïncide avec la sortie de Only Heaven, remixé par la suite. Il en sortira Acid Strangel, qui rappel la douceur, l'étrange, mes prémisse dans la musique électronique et son écoute possible loin d'un dancefloor.
Les clubs, eux, m'ont permis de découvrir des gens comme Mimetic. Son nouvel album, "where we will never go" est précis, efficace, sombre et d'une grande puissance, à l'instar de ses autres travaux. Efficacité et puissance également entendue dans " Luid " remixé par Mark Broom. Laurent Garnier m'a permis de découvrir ce morceau, à l'écoute de sa mixtape réalisée pour les vingt ans du festival Sonar.
Ces festivals occupent souvent des salles de concert, et c'est là qu'une final tranche de vie se découvre. En suivant une superbe femme, j'ai découvert Om, qui m'a prit mon attention pendant quelques instants ce soir là. Totalement inconnu pour moi, j'ai cherché des compléments à leur sonorité. Par chance, une équipe de français ont complété mon année, avec leur morceau appelé Désolation. Parlant d'une année musicale, énonçant un groupe appelé " l'année sans lumière " serait une issue simple.
Mais mon année ne peut pas se résumer à cette conclusion. C'est que pleine de nouveaux souvenirs, la musique aura accompagné mes instants. Souvent avec des breuvages de grande noblesse, fruité et rond, aidant les pensées à virevolter, et les passions à s'exprimer. Je prendrai donc l'Eau Rouge des dieux, le vin, et l'amour pour terminer cette année musicale.