25 fois

Françoise Duret

Les histoires de désamour finissent mal...

Tous les quinze jours depuis un an, il nous laissait, moi, les enfants et le chat, bouclait sa valise et partait vivre sa double vie avec elle.

Une semaine après il était de retour, embrassait les enfants, me serrait dans ses bras.

Chaque départ était pour moi comme une mort. Un coup de poignard sans cesse planté, sans cesse retiré de mon ventre.

Chaque retour était le retour annoncé de cette mort prochaine.

25 fois il partit ainsi.

Autant de coups de poignard qu'avec méthode je lui plantai froidement dans le ventre en ce beau matin glacé du 7 janvier.

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