voyage sur les rives sensuelles de la complicité
Je revis ce dîner que je n'aurais même pas imaginé dans mes rêves.
Les bougies que tu m'as apportées sont à peine entamées et laissent flotter un léger parfum que je n'identifie pas.
Même les roses sont encore vives, ces roses auxquelles tu as donné un symbole tellement sensuel.
Tu traînes un peu mon vieux fauteuil pour être face à nous en nous demandant si nous aimons les produits de la mer.
Tu nous regardes tour à tour, ton regard va de haut en bas,
de gauche à droite.
Ni Béatrice ni moi ne disons un mot, attendant, attendant quoi, attendant toi, tout simplement.
Tu dis que tu as plaisir de nous voir apprêtées, juste maquillées comme tu aimes, dis-tu.
Tu souris légèrement à Béatrice en la complimentant sur sa tenue qui révèle discrètement sa poitrine.
Je ne peux pas ne pas sentir que tu joues avec moi, cherchant peut-être à me rendre jalouse.
Tu te relèves en disant que tu vas mitonner le dîner, tu contournes la petite table et viens m'embrasser, ton baiser est intense, tu me dis à l'oreille que ma robe me va bien, tu glisses ta main entre mes jambes et me souris en te rendant compte que je n'ai pas mis de culotte.
Tu te tournes vers Béatrice, prenant un air faussement sérieux et tu lui demandes si elle aussi ne porte pas de culotte.
Tu n'attends pas sa réponse, tu pars vers la cuisine, laissant la porte ouverte, en disant à Béatrice de te raconter sa vie.
Elle me regarde, indécise, hésitante, gênée. Je lui dis doucement d'oser. Elle secoue la tête.
Elle élève un peu la voix pour dire qu'elle sait que je t'ai déjà raconté pas mal de choses sur elle, et même assez intimes.
Tu reviens avec une bouteille de vin blanc et trois verres dépareillés, n'ayant pas de service ni d'assiettes ni de verres ni rien !
Oui, Catherine m'a parlé de vous, lui dis-tu, ajoutant que tu attends qu'elle te dise ce que je ne t'ai pas encore raconté.
Tu nous sers un peu de vin, nous tends un verre à chacune en demandant à quoi nous voulons boire.
Moi, je veux boire à toi, à nous, au plaisir de vivre.
Tu regardes Béatrice qui te dit boire au bonheur de son amie,
à toi aussi qui m'a métamorphosée.
Tu pars précipitamment vers la cuisine, disant devoir baisser le feu.
Tu reviens avec une petite assiette remplie d'olives noires.
Tu m'en tends une, je l'attrape entre tes doigts que je lèche.
Tu en fais autant avec Béatrice que je vois rougir.
Alors, simplement, buvons à notre avenir individuel et commun, dis-tu en levant ton verre.
Tu me regardes et tu vois que cela m'émeut. Moi aussi, je rougis.
Seules les deux grandes bougies éclairent mon salon, créant des ombres.
Je sens l'émotion m'envahir, j'ai chaud, il faut que je bouge, je me lève, passe derrière toi, assis dans mon fauteuil,
je me penche pour t'embrasser dans le cou, je perçois ton parfum, je déboutonne deux boutons de ta chemise,
je glisse mes mains pour caresser ton torse, ton ventre, je titille tes tétons, je m'enflamme…
Je vois Béatrice me regarder, les yeux brillants, je sens qu'elle est toute chose.
Arrête, petite allumeuse, cela dérange ton amie, me dis-tu.
Je colle mes lèvres à ton oreille et te demande si l'homme en noir qui me séduit porte aussi un slip noir.
Tu te dégages doucement de mon étreinte, te redresses, tu me prends dans tes bras, tu caresses mes reins, tu promènes légèrement une main sur mes fesses, tu retrousses ma robe jusqu'à la taille.
Tu empoignes mes fesses en me disant que Béatrice ne loupe pas une miette du spectacle.
Je t'entends alors lui demander ce qu'elle éprouve en te voyant dénuder mes fesses devant elle.
Elle souffle plus qu'elle ne parle qu'elle trouve cela touchant, qu'elle jalouse mes fesses, que cela l'excite.
Tu desserres ton étreinte, me donnes un baiser sur le nez et dis à Béatrice que tu espères qu'elle est heureuse de partager notre intimité,
ajoutant qu'il est temps que le maître queux reprenne son ouvrage et tu files vers la cuisine.
Je retourne m'asseoir près de Béatrice et lui dis que, moi, je suis heureuse de sa présence.
Et la suite ?
· Il y a environ 4 ans ·Corinne Christol Banos
vous êtes impatiente?
· Il y a environ 4 ans ·euterpe
Ben oui :)
· Il y a environ 4 ans ·Corinne Christol Banos
le maitre queux sera t il à la hauteur jusqu'au dessert?
· Il y a environ 4 ans ·expectative
il l'a été!
· Il y a environ 4 ans ·euterpe
pourquoi ne nous fais-tu pas profiter du dénouement?
· Il y a environ 4 ans ·marivaudelle
pour dire le vrai, c'est fastidieux "il m'a dit', 'j'ai répondu", en me relisant je trouve que c'est un peu lourd et enlève la spontanéité
· Il y a environ 4 ans ·euterpe