-5- Ma crise de la cinquantaine

ecriteuse

Ou mon entrée en campagne

 

J'ai des doutes…

 

Les mots des autres me rassurent, un baume que j'utilise pour me rassurer, soigner mes doutes. Aujourd'hui, je m'accroche à la phrase de Paulo Coelho - Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine... Elle est mortelle.-

A la différence de la crise d'adolescence, la crise de la cinquantaine est pleine de regrets et de frustrations. L'oreille entend les tics tacs de l'horloge, les yeux fixent les aiguilles qui tournent trop vite, - Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours- comme disait l'autre. Remplie du spleen de Lamartine, s'est décidé, je n'emporterais avec moi ni montre ni réveille, le temps est à moi.

 Au p'tit matin, mon « coloc », mon labrador, mes cartons et moi prenons la route. Rien derrière et tout devant, j'en étais là, du moins dans mes pensées positives, comment pouvais-je savoir ?

 A l'arrivée, la proprio attends, la visite ce fait aux pas de course. Une odeur nauséabonde nous prend à la gorge. Un ancien boucher avait habité là …il avait malheureusement laissé derrière lui l'odeur de sa viande. La maison est grande, le papier peint vieillot même pas grave, la vue est belle.

 L'animateur du centre artistique m'avait promis un coup de main pour décharger le camion, les artistes solidaires seraient là…Comme ma sœur Anne , je ne vois rien venir. J'aperçois le guide Marcel, je lui fais un signe, un grand signe, lui explique la déception de ce manque de bras. Marcel , l'homme aux santiags sera efficace et nous enverra un employé de Mairie qu'il faudra rémunérer bien sur. Mauvaise surprise beaucoup de casse dans les cartons, des souvenirs en mille morceaux, comme quoi les souvenirs sont fragiles…. à suivre

 

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