6. Quinze heures quinze, Andromaque
bleue
Le temps file : après cette position que vous semblez apprécier au plus haut point, et sans vous avoir donné l'occasion de jouir vraiment, juste exacerber votre excitation, c'est à moi de vouloir vous proposer autre chose.
Restez donc couché sur le dos.
Je guide votre sexe jusqu'au mien. M'empale sur votre membre très vigoureux (j'étais sûre qu'avec ces préliminaires, ce serait le cas) et ondule du bassin. Lentement, lascivement. Je ne vous fais pas encore coulisser en moi, juste vous sentir loin.
(Je parle rarement de ce que je ressens de ce côté- là : c'est intime et assez diffus, en fait. Mais pour vous, je vais tâcher de mettre des mots aussi précis que possible. Je ne sais pas si quelqu'une vous a déjà parlé avec autant d'honnêteté).
D'abord, me sentir investie de vous, c'est agréable à un point…. Ça n'a rien d'une pénétration brutale, chose que, vous pensez bien, je n'apprécierais pas vraiment. Donc, je vous sens loin, profond. Je goûte la sensation, je m'en délecte. Pour le moment, nous n'en souhaitons pas davantage. Mes seins lourds pèsent pratiquement sur votre buste. Vous aimez cela. Le contact de nos mamelons. Vous respirez plus fort. Vous me demandez de « jouer avec votre désir ».
Vous voulez vous sentir enserré par mes muqueuses ?
Un peu de patience.
Je voudrais d'abord trouver l'angle de pénétration parfait, celui dans lequel sera votre verge pour tarauder mon point G. Je relève un peu le buste, m'écartant du vôtre. Je suis à présent pratiquement assise sur vous. Nos pubis sont en contact. Je sens votre toison. Cela me chatouille un peu les lèvres mais c'est très bon.
Voilà, je pense qu'à présent, je vais pouvoir bouger, lentement, très lentement. Ce sont simplement des mouvements de mon bassin. Vers la gauche, puis, vers la droite. Ils s'élargissent. Je vous sens haleter.
Je me soulève un peu, faisant entrer et sortir votre sexe de mon vagin. Vous sentez combien cela m'excite ? J'ai les mains appuyées de chaque côté de vous. Mes mouvements sont plus rapides, à présent, moins amples. Je me « baise sur votre queue ». Je sais qu'habituellement, nous ne parlons pas de cette manière mais je ne vois pas comment dire autrement le fait que… je prenne énormément de plaisir en vous « dominant » de cette manière.
C'est une sensation magnifique. Autant pour moi que pour vous. Et pas que physiquement. Il y a cette satisfaction intense, aussi, cet appétit de nous l'un pour l'autre. Et aussi et surtout, quand un grand poids qui quitte nos épaules. Vous vous souvenez, moi, la « trop mariée », la « trop vieille », et vous, le « je ne fais plus jouir mon épouse depuis des lustres parce que je suis un vieux rassis »…
Nous sommes jeunes dans le plaisir. Parce que le désir, l'excitation, le plaisir, cela fait perdre des années pesantes. C'est comme si on se délestait de ces sentiments. Cela fait un bien fou.
Nous nous regardons, les yeux brillants.
Votre honnêteté et votre tentative réussie d'expliquer vos sensations me troublent, j'aime beaucoup.
· Il y a plus de 5 ans ·heisenberg
Merci pour le compliment...
· Il y a plus de 5 ans ·bleue