A la campagne
Frédéric Cogno
Captifs d'un dôme myosotis,
Nous nous aimions dans la clairière,
Les pins chantaient, témoins ravis,
De nos étreintes musardières.
Comme troublée par nos deux corps,
Une araignée entremetteuse
S'invita sans aucun accord
A nous épier en éclaireuse.
Pour la fougue de nos baisers,
La brise vînt fleur d'opérette
Voir les fourmis désorientées
Par tant d'audace et tant de fête!
Ô sentier blanc des processions!
Tu m'accueillais, menée d'ivresse,
Tu me serrais, tendre buisson,
En jurant tes doigts sur mes fesses.
Et comme miracle d'un jour,
Avant de te livrer bataille,
Entre tes reins, je pris de court
Deux papillons en épousailles.
J'aime ce poème coquinement champêtre et trouve la dernière strophe partie culièrement magnifique.
· Il y a presque 10 ans ·lyselotte
L'ivresse de la campagne réveille les sens...
· Il y a presque 10 ans ·nilo
En belle campagnie.
· Il y a presque 10 ans ·yl5