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A la fortune du pot
Jean Claude Blanc
énumération à la Prévert des phénomènes de société, notre quotidien livré ici sans paquet cadeau
A la fortune du pot
En baisse le prix du litre d'essence
Est-ce qui en a trop, ou par vengeance
Contre Poutine, les conséquences
Vendre son gaz, autre paire de manche
En baisse la côte du père François
Est-ce par hasard ou mauvais choix
Fini mal son chemin de croix
La France attend un nouveau roi
En baisse la rente des retraités
Est-ce voulu ou mijoté
Aux élections vont se la payer
Cette socialo majorité
En baisse moral des gauchistes
Est-ce qu'ils s'aiment ou se haïssent
En attendant s'autodétruisent
A la Nation, portent préjudice
En baisse notre boursicot
Est-on ruiné ou pas de pot
En cause, la dette, les impôts
Elus qu'ajoutent quelques zéros
En baisse santé des usagers
Est-ce qu'ils cotisent, ou se laissent aller
La science bien sûr fait des progrès
Tout le monde peut pas en profiter
En baisse l'humeur des crèves la faim
Sont-ils fauchés, ou clandestins
Tous veulent être citoyens
Sans rien payer, ces gros malins
En baisse les droits, et les valeurs
Est-ce un bonheur ou un malheur
On est cerné de tas de voleurs
Police, justice, comptent pour du beurre
En baisse la température
Est-on frileux ou petites natures
L'hiver nous mène la vie dure
Le Père Noël, fait devanture
En baisse, la hausse du dollar
Est-ce l'Amérique ou le Qatar
Qui est en cause, allez savoir
Se faire flinguer, pour l'or noir
Fortune du pot, tous bonnes poires
En hausse, la haine des réacs
Sont-ils des saints, ou fous de Jeanne d'Arc
Les races mêlées, ont les traquettes
S'ils nous gouvernent à la baguette
En hausse, le nombre des chômeurs
Sont-ils fainéants ou plein d'ardeur
Même s'ils défilent, pendant des heures
Y'a rien pour eux, resto du cœur
En hausse, la colère des smicards
Est-ce qu'ils gagnent peu ou trop fêtards
Quand les prix flambent, ce n'est pas rare
Que les salaires prennent du retard
En hausse, leçons des rabats joie
Sont-ils aigris ou portes voix
Battent le pavé, pour se faire voir
Artistes d'un jour, fiers d'étendards
En hausse, les misères des peuples
Sont-ils soumis ou sales gueules
Les sans-papiers, se tirent ailleurs
Pour qu'on leur offre le meilleur
En hausse, ma profonde détresse
Suis-je égoïste ou solidaire
Pauvre rond de cuir, fonctionnaire
J'hésite encore, cœur sec, sagesse
En hausse, la courbe des abstentions
Est-ce du lard ou du cochon
Faire son devoir, par omission
Juste le temps des élections
En hausse, les grèves, les défilés
Est-ce pour crier ou pour plaider
Les syndicats sont dépassés
Loi de la rue, humaine marée
En hausse, les guerres de religions
Est-ce pour Dieu, ou par démon
Que prennent les armes, toutes confessions
Mais on en vend, alors pardon…
En hausse enfin tous mes orages
Est-ce le climat qui me ravage
Ou le sauvage qu'en moi fait rage
La fin du monde, n'est qu'une image
La fin d'un monde, pas un mirage
Tant la violence se propage JC Blanc décembre 2014 (énumération à la Prévert)