Texte à Freyja
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Le vent qui passe sur mon corps me fait frissonner. Instinctivement, je remonte mon manteau. Assise sur ce rocher, près de ma cascade préférée, j'écoute les chants, délicats, de la forêt. Dans l'eau tourmentée je les aperçois. Ils sont là-bas, loin d'Asgard. Mon cœur se distrait des pensées qui me parviennent, comme un murmure. Je me surprends à penser à ceux qui sont passés, à croire en ceux qui vont venir. Je vide mon âme et écoute, simplement. Je me laisse bercer par les voix de celles qui demandent mon aide. J'encourage ceux qui, bientôt, iront au-devant du Destin. Le Destin, fil invisible que déroule avec une patience implacable les Nornes... Elles désirent, envient, ma beauté. Ils attendent et parfois, je le reconnais, redoutent que je me présente devant eux. Ils espèrent malgré tout me voir dans le ciel. Ils espèrent être choisis parmi tous. Ils veulent la gloire et la reconnaissance de leur vaillance. Ils désirent plus que tout rejoindre ceux qui avant eux ont été conduit auprès de LUI. Ils veulent le voir. Ils veulent s'asseoir et chevaucher à ses côtés. Ils attendent...peut être aussi que, pour une nuit, je leur offre ma présence et ma couche. Mes yeux se ferment. J'aime songer, en cet endroit, à ce qui a été et sera demain comme l’eau qui coule entre mes doigts. Puis, je regarde vers la Terre. Ils sont là… Leurs yeux s’évitent puis inéluctablement, se croisent, se parlent sans mots. Il est de ceux qui ne s’abaissent pas devant une femme. Elle de celles qui sont fière de ce nom porté qui ne pliera pas. Femme, elle, a envie de tout lui donner sans compter. Leurs cœurs s’appellent, les corps s’implorent. Ni lui ni elle ne veut céder en premier à cette attente, celle qui se fait chaque jour plus ardent. Il passe devant elle, main sur la garde de son épée. Elle l’observe et son sourire en dit plus long que tous les mots. Les lèvres restent figées mais son cœur bat si fort. Si fort qu’il peut l’entendre tandis que sur ses pas il se retourne. Du haut de sa beauté elle l’observe. Il l’a veut et elle le sait. Les mots, les frôlements, sont les témoins de leurs appels inavoués. Il attend le moment propice. Elle veut le surprendre à la moindre faiblesse. Ils se préparent à ce moment de la rencontre où ces deux corps prendront le temps de s’apprivoiser. Ce moment qui les englobera et déchaînera leurs plaisirs, encore captifs. Ils sont voués l’un à l’autre. Ils le savent mais se refusent encore à l’admettre. Leurs cœurs et leurs corps ne sont qu’un. Un seul et même être qui bat à l’unisson d’un désir encore inassouvis
Un style qui
· Il y a environ 13 ans ·coule de source. Manon
ecriteuse
joli style indeed !
· Il y a environ 13 ans ·Ceux Du Sable
Et l'on sent Cupidon observant tout cela. Mais il n'est pas temps encore... Laisse-les savourer le meilleur de l'amour: L'instant d'avant.
· Il y a environ 13 ans ·Frédéric Clément