A l'aube

aile68

A l'aube du nouveau jour, j'ouvre les bras. Maman est là qui me sourie, ses yeux rient doucement, on dirait que ça pétille dans son coeur. Aube d'espérance mêlée de chagrin, les magnolias ont refleuri au courrier de mon coeur. Et pourtant je ne veux plus d'homme dans ma vie, c'est peut-être un mensonge mais je l'assume. Ce début de matinée n'est pas lumineux mais quelque chose m'entraîne, un je ne sais quoi de tentant, quelque chose qui me porte vers la vie, une vie meilleure qui ressemble aux chansons qu'on aime. "Les flocons de l'été" me berce et me fait rêver, Daho a le flair pour écrire de beaux titres qu'on écoute au fil des années, "tout pourrait durer toute l'éternité, c'est l'hiver en été". Pas de concert prévu pour 2023, il continuera à faire partie de ma play-list.

Donner des nouvelles, donner le la, faire plaisir, les pages de mes livres de lecture tourbillonnent dans le vent salé, la mer se déchaîne, on l'entend rouler, tanguer, se fracasser contre les rochers, mais où-je mis mon stylo, mon cahier? Revêtus de cuir, ceux-ci me rappellent un de mes nombreux voyages à Florence, l'Italie fleure bon les tomates dans la marmite, le basilic dans les grands pots qu'on plante en avril. Il est temps de recueillir les bulbes de mes fleurs dans la cuisine, les conserver au frais et au sec et les replanter au printemps prochain. J'aime faire ça même si la terre est basse, même si y a déjà des fleurs dans le jardin, celles qui me touchent le plus sont les oeillets des poètes. Pourquoi poètes, je ne sais pas, en tout cas c'est beau et ils sentent si bon, un mélange de poivre sucré et de bergamote peut-être. Peut-être... Mais je réalise que je vous emmène un peu loin dans mon jardin à moi, c'est comme cette chanson "Holiday" du groupe Scorpions, avec leurs ballades, j'irais loin, très loin. Appeler la cousine, appeler la tante Ilda avant la fin de la journée, avant la promenade du dimanche.

... du dimanche.

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