à l'eau

lya

- Allo ?

- …

- Marie, c’est toi ?

- …

- Marie, je sais que c’est toi, pourquoi appelles-tu ?

- …

- Tu ne devrais pas m’appeler comme ça. C’est fini maintenant.

-  …

- Marie, je ne peux plus rien pour toi, tu le sais.

- …

- Tu as toujours cru que je te sauverai, mais je ne suis pas dieu, je ne suis pas un héro, je ne suis même pas un homme puisque je ne suis pas capable d’aider.

- …

- Ni d’aimer…

- …

- C’est vrai Marie, sais-tu seulement qui je suis ? Le sais-je, moi ?

- …

- Toi, tu te plains, mais tu ne connais pas ta chance Marie, tu es Marie, et tu as ton malheur pour te le rappeler chaque jour.

- …

- Non je ne suis pas ironique, je t’envie. Je préfèrerais porter ton fardeau que le mien. Tu as une identité, toi au moins. Tu existes ! Ne serait-ce qu’à travers moi. Mais moi, qui me fait exister maintenant ?

- …

- Marie… tu m’écoutes ?

- …

- Je sais que tu es là, Marie…Tu sais, j’ai cru que toi, tu m’aiderais. Ou que le fait de t’aider m’aiderait. Que te sauver me sauverait…

- …

- Mais j’ai eu tord. Je ne t’ai pas sauvée. Et je ne me sauverai plus.

- …

-Marie, tu ne devrais pas appeler. Tu as choisi le silence ce jour là.

- …

- Que pouvais-je faire ? Pouvais-je réellement t’en empêcher ?

- …

- Oh, ne me le reproche pas, je t’en prie ! Ne me reproche pas de ne pas t’avoir sauvée. Ne me reproche pas de t’avoir tuée. Tu es la seule responsable, Marie, la seule ! Que pouvais-je faire ? Peux-tu seulement me le dire ? Que pouvais-je faire ? Quoi ? QUOI ?

- ... Bip… Bip... Bip… Bip...

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