A une comedienne

giewz

A une comedienne

 

Des contours du monde je crois porter le deuil

Mon regard tournesol est-il de circonstance ?

Puisque le champ est nu connais-tu la distance 

Qui sépare mon ombre d'une âme en trompe l'œil ?

 

Artifices ! Artefact ! Tu biaises l'expérience

Et mes yeux se détournent de tes simagrées

Aux sacrilèges, aux poutres on pend quelques regrets

Aux simulacres on vend bien plus que sa conscience.

 

On s'éveille à la braise, on se chauffe au matin

Et le doux tremolo d'une voix de putain

Sonne plus vrai que quelques larmes sans empreinte

 

Je me couche au soleil et me dore à la lune

Dans les aubes fiévreuses je m'étends à la dune

Mes bras formant le V d'une vérité crainte.

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