Qu’en dira-t-on ?

_aylden_r

Témoin de la plupart de tes délires camés, voici un premier amour bien désolé. Oui, un premier amour vendu, comme tes épines empaquetées, pour la gloire d'autres idiotes.

Je n'ai pas le cœur à la rime, à l'effort, au jour. Je crois avoir tenté bien des subterfuges, des sortilèges, des concentrés. Mais cela n'a jamais rien donné, ab imo pectore, si je te le dis ab irato, qu'en dira-t-on ?

Sensation de peau crevée, je délire moi aussi entre le liquide, la sombre route et un mirage qui te ressemble. Mais apathique, il reste simplement assis sur le bord de mes vieilles aspirations.

Il y a quelques années, avant que je réécrive tout ça, je t'aurais volontiers cracher ma haine au visage, en pensant que cela aurait pu apaiser une mémoire sans âge. Enfin, si c'est encore le cas parfois pour toi, bois-moi, mange-moi, maudis-moi, si ça te chante. Rien ne changera et rien n'y fait : je me fiche de tout, surtout de toi.

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