Ad vitam aeternam
ipanema
Le logement parfait est celui qui change au gré des voyages,
A chaque fois que je fais mon bagage
La question : où et comment vais-je habiter ?
A chaque fois trouve sa lité.
Le long de la côte, sur la plage de sable noir,
J'ai habité ma Beach house
Aux planches bleachées par les vents et salins marins,
Où chaque lever était le plus beau des matins.
D'une tour à Manhattan , un refuge de verre et d'acier,
Quand de la journée j'en avais plein les pieds,
Lassé, je m'en suis allé.
Tout en haut, perché sous le faîtage,
Lieu idéal pour un refuge sans tapage,
Lieu de retraite et de méditation,
Loin s'en fut plus qu'une habitation.
Quand installé dans le sofa derrière un écran,
De grandes vitres comme un paravent,
C'est aussi une vitrine
Et le lieu où l'on dîne.
Un recueil de souvenirs et de meubles surannés,
Parce qu'ici les âmes se sont croisées,
Les cœurs brisés,
Pour des histoires toujours recommencées.
Le salon baigné d'une lumière éclatante,
Qu'une cheminée réchauffe d'un feu ardant
La longueur d'une journée d'hiver,
Où sur les vitres viennent s'échouer les flocons givrés.
Au confort profond des fauteuils aux motifs fleuris,
Aux charmants lambris défraîchis,
Je préfère humer
L'odeur du bacon fumé.
De toutes ces maisonnées,
Comme toujours recommencé,
Cet endroit où l'on reste et d'où l'on part,
Et finalement, lieu idéal pour un nouveau départ.