Adoré et doré

Sortir de sa zone de confort, trouver une sobriété décente, comme des murs égratignés se relever indemne de cent ans de solitude. Marcher le long des routes jonchées de détritus et de morts qu'on ne veut plus, se repasser en boucle la chanson de Philadelphia qui nous a tant émus. Applaudir le fils et le père qui ont dansé sur la table, faire sauter les plombs, faire sauter la banque, ce soir tout est bien réel, les gens, les amis de passage, on se reverra pour une autre fête, un enterrement, un mariage peut-être. Inviter l'amuseur, le fou du roi, s'essayer à de nouvelles expériences, chicha et première coupe de champagne, pédaler dans les nuages comme le chante Thiéfaine, admirer le ciel et ses étoiles malgré la pluie, malgré la pluie. Reconnaître le petit frère lointain, se lever pour saluer le grand mentor qui offre sa sagesse et son humilité aux fous détraqués, vol au dessus d'un nid de coucou, s'échapper d'un asile, d'une prison qu'on a fabriqués soi-même. Y a plus ces montagnes de neige dans les plaines tristes ou riantes, contempler la ville qui se pare des lumières de la nuit, on prépare déjà Noël à Naples, en Provence avec la crèche et les santons, tout un folklore adoré et doré que j'aime et espère.