A — Aigritude
teacheart
Seriez-vous aigri cher Patrick ? Pour devenir académicien il vous faut maîtriser a minima l'orthographe, la grammaire, la syntaxe, la ponctuation et le rythme aussi. Aligner des mots pompeux à la queue leu-leu ne fait pas son Immortel pas plus qu'enfiler comme perles les élucubrations des autres. Un peu de réflexion personnelle ne nuit pas. À propos de nuit, Patrick, il vient quand le jour où vous raisonnez pour ne plus résonner ? Quand cessez-vous de sonner creux ? Quand nous contez-vous ce Cameroun où il fait bon vivre ? Quand balayez-vous le boko-haram devant votre case ? De grâce, soyez un chouia créatif ! Nous en avons soupé de votre aigritude…
Lui : "Aigritude" pfff...
Moi : Un souci ?
Lui : Cela ne veut rien dire !
Moi : Si vous le dites.
Lui : Mais quoi donc alors ?
Moi : Prenez une cuillerée d'Aimé Césaire. Versez-la doucement sur un fond de M'bala M'bala. Un consommé d'aigritude vous obtenez.
Lui : Vous êtes xénophobe ?
Moi : Vous tombez bien car sur ce sujet des xénophobes je suis documenté. Jeune et présomptueux je partis sans crainte car sans le savoir à leur rencontre. Au-delà d'un horizon métropolitain très bas de plafond j'en ai croisé plus d'un. Pas des xénophobes de salon. Pas non plus des qui balancent du cochon sur un mur et puis s'en vont. Non. Des ombrageux du 7,62. Des trancheurs de carotide. Des qui vous hydratent le colon à l'acide de batterie. D'autres encore qui vous finissent à la bile de crocodile. Vous en faut-il davantage ?
Lui : Vous exagérez !
Moi : Si vous le dites. Je n'ai pas été partout. Aussi je me garderai bien de gloser sur l'Arabie Saoudite, le Yémen ou l'Égypte, ces paradis où l'étranger est bienvenu. Pas davantage je ne me répandrai sur cette Mauritanie à 2 heures de Paris où le fouet chatouille encore l'esclave avec tendresse. Préférant l'Hispanie à Ispahan. Mal omettant Oman avec l'alibi de ne pas survoler Benghazi, je rejoignais en vie une jeune ottomane laquelle justement m'en procurait, des envies.
Lui : Pas plus simple de se poser à Istanbul ?
Moi : T'es maboule j'suis pas tamoul ! Un truc à perdre la boule...
Patrick : Je ne vous suis plus ; vous m'avez perdu.
Moi : La gazelle avait cinq frères.
Lui : Vous voyagez toujours ?
Moi : Ce n'est plus indispensable il me semble qu'on les importe maintenant.
Habitant le 11° je n'ai réellement plus besoin de prendre l'avion...
· Il y a environ 9 ans ·teacheart
Ben , ça décoiffe... La dernière phrase est d'une triste ironie!
· Il y a environ 9 ans ·yseult