Allez, vie !

Aly.

- Tu sais Louise, tu ne pourras pas continuer comme ça éternellement.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Mais bien sûr que si. Quand vas-tu enfin cesser de faire semblant ? Tu crois que je te vois pas, moi, te détruire et te consumer à petit feu ?

- Te mêle pas de ça Paul.

- Ah non ? Et qu'est ce qu'il faut que je fasse alors ? Que je te laisse t'effondrer bien gentiement ? N'y compte pas. Tu veux porter le poids du monde sur tes épaules et résoudre les problèmes de la terre entière. Tu en oublies de régler les tiens.

Tu es la personne la plus empathique que je connaisse, et tu t'obstines à vouloir faire croire le contraire. Ca ne rime à rien. Toutes ces choses auxquelles tu n'oses pas faire face aujourd'hui, elles seront encore là demain, et après-demain, elles finiront par t'ensevelir totalement.

Tu es comme un placard où on y jette tout est n'importe quoi, tout ce dont on ne veux pas avoir à poser le regard dessus. On se dit toujours qu'il faudrait quand même y faire du tri, et jeter ces vieilles choses une bonne fois pour toutes, mais on reporte toujours au lendemain. Et tu sais ce qui arrives après ? Le placard déborde et tout s'écroule,

C'est ça, que tu veux ? Que tout ce pour quoi tu crois te battre s'écroule ? Mais réveil-toi Louise ! C'est fini tout ça ! On a plus le temps de tout remettre à demain, il ne va pas nous attendre, il file lui, il a autre chose à faire que de nous courir après.

Alors vis Louise. Apprend à faire face à cette multitude de choses qui te ronge, dompte tes démons, prend le taureau par les cornes. Tu ne peux plus te permettre de te laisser dépasser, influencer par tout ce qui te touche de près ou de loin, par tout ce que tu vois ou entends.

Prend ta vie en main, et fait-en quelque chose de bien.

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