Chapitre 11 - AMBER, CHRISTINA ET ELTIRRA À NEW YORK - LA SÉPARATION

suemai

CRIME, SEXE, AMOUR ET HUMOUR. Elle s’offrit, comme toujours, le truc du slip, sous les regards ahuris de Christina et Eltirra.

Avant le départ, Amber et Christina rapportèrent les armes à la planque des «Marie et Marie.» Ils y laissèrent une bonne partie des oreillettes utilisées lors de la vendetta, les flèches et porte-flèches d'Eltirra, ce qu'elle avait récupéré lors du grand nettoyage, et quelques autres effets. L'arc d'Eltirra, entièrement fabriqué de plastique durcit, et démonté en pièces détachées, ne posa pas de problèmes pour la douane. Sa lentille d'approche se retrouvait dans un étui cousiné et bien protégée. Il lui fut simple d'expliquer qu'elle participait à des compétitions de tir à l'arc, et qu'il s'agissait d'une pièce maîtresse de son équipement. Quant  à Amber, elle refit son truc de prestidigitation, sous les regards en larmes de Christina et d'Eltirra. Les mecs se battaient pour la petite culotte en prime.

— Donc, Palerme-New York, sans escale, 10h30 de vol. Pas mal non, annonça Christina, sans évaluer les conséquences.

— Quoiiiiiiiiiiiii!!!!!!  S'écrièrent Amber et Elittra!!!

— Heu… oui…. bon… c'est Guillermo qui… qui a fait les réservations, ça me semblait une bonne solution, hum… De toute manière, on traverse l'Atlantique tout du long… mais là… c'est vrai que ça pose un sérieux problème, dit-elle dépitée.

— Les premières classes, c'est encore possible, Christina?

— Non, tout est réservé Amber, désolée.

— Combien de temps tu peux tenir, Elittra?

— Avec vous deux, tout à coté, pas plus d'une heure, pour sûr. Et toi Amber?

— Je peux aller jusqu'à deux dans le maximum.

— Pour toi, Christina, lui demande Amber?

— Ça dépend, si vous ne m'excitez pas trop, trois heures…

Eltirra retira son pied de sa botte et le montra à Christina.

— Alors, Christina?

— C'est de la torture Elttira, d'accord, aussi deux heures max…. On est dans la merde là.

Elles prirent place tout au centre, au beau milieu de l'avion, exactement là où il ne fallait pas. Christina tenta de soudoyer l'hôtesse de l'air, mais sans succès. Après une heure de vol, ayant, vainement, tenté de se masturber à plusieurs reprises, rien n'y faisait. Devant l'urgence, Amber se leva, sans explications, et se dirigea vers l'avant de l'appareil. Attendant le bon moment, elle frappa à la porte d'une des chambres privées, dont disposait l'avion. Un homme, plutôt corpulent, lui répondit et la regardait avec des petits yeux de rats vicieux. Amber lui expliqua la situation, lui offrit 5000 euros et, finalement, termina en lui précisant qu'il pourrait mater à sa guise, mais sans toucher. Le marché fut conclu. Une à une, les filles rappliquèrent. Les débats ne se firent pas attendre. Le mec déboucla sa ceinture, descendit son pantalon et se tripota le zizi.

— Encore Amber, oui là, là! Là!!

Et hop, embrassée du même coup par Christina, Elittra en perdit a tête. 

Le gars gémit du même coup. Il avait fait une ample provision de tissus mouchoirs. Curieusement, le fait de se faire regarder excitait Amber. Elle se tapa trois orgasmes en moins d'une minute. Le mec se cambra un max.

— Ellitra, je peux embrasser un de tes pieds, ça me fait envie?

— Mais si, Christina, mais faut laver avant, soupira-t-elle. Danilo, se présenta, aussitôt, une serviette humide à la main.

— Je peux, demande-t-il fiévreux?

Amber en était à son troisième scotch et les filles à trois coupes de vin. Ellitra accepta et Danielo, fébrile, lui nettoya le pied, tout en prenant bien son temps.

— Allez hop, le mateur, tu te grouilles, lui balance Christina.

Elle s'empara du pied d'Eltirra et le bécota un moment. Puis, le porta à sa bouche. Amber embrassait Eltirra, lui palpait les seins, et caressait Christina du même coup. Eltirra cajolait Amber, d'une main paresseuse. L'explosion se produisît. Un orgasme collectif à quatre, en incluant ce vieux cochon de Danielo. Couchez sur le dos, au bord de l'épuisement, les filles poussaient des soupirs de satisfaction. Soudain, Danielo se leva. Il se tenait la poitrine et s'écrasa, au sol, d'un coup sec.

— Pas vrai! Merde! Vite!!! Un infarctus, s'écria Amber.

Elles tentèrent toutes les techniques de réanimation possibles, mais il s'agissait d'une attaque foudroyante. Le trois se regardaient hébétés. Christina et Eltirra figèrent, tandis qu'Amber réfléchissait.

— Bon, pas une minute à perdre. C'est malheureux pour Danielo, mais il va devoir casquer. Christina fais le tour des armoires, tu devrais trouver des draps propres.  Eltirra regarde pour un aspirateur de cabine, impossible qu'il n'y en ait pas un. Je cherche pour des gants, c'est un véritable salon de coiffure ici.

Après avoir enfilé, les gants utilisés pour la pose de teinture à cheveux, elles remplacèrent les draps imbibés du lit, nettoyèrent tout, y comprit la moquette, Elles couchèrent Danielo, adossé à un oreiller.

— Eltirra, chuchota Amber, apporte-moi les tissus mouchoirs autour du divan. Maintenant, on étend du sperme un peu partout sur son ventre, sur ses cuisses sur ses couilles, dans sa main, et on laisse ce qui reste de papier tout autour de lui. Vous relavez la moquette à cet endroit

— Mais qu'est-ce que tu fais Amber?

— Je lui pose la main autour du pénis, comme s'il se masturbait. Cherche parmi les films, des pornos. Tu en disposes, pêle-mêle, autour du meuble et du lit, tu en sélectionnes un, tu l'insères dans le lecteur et tu le positionnes, à environ vingt minutes. Eltirra tu passes l'aspirateur dans toute la chambre et tu m'aides pour les empreintes, il faut tout nettoyer. On astique et on remet sur le dessus du mini bar.

Amber se saisit de la bouteille de vin et de scotch et, tout en soulevant la tête de Danielo, en laissa glisser une bonne quantité dans son estomac. Elle lui aspergea la chemise. Puis, elle porta le verre à ses lèvres, et l'inséra dans sa main. Elle laissa tout retomber. L'alcool se retrouva sur la moquette et sur le lit. Le verre demeurait encore dans la main du mort.

— Tous les draps sont nettoyés, Christina?

— Oui.

— Alors tu passes légèrement au séchoir, tu badigeonnes d'un peu de son sperme et tu jettes dans la panière. Ce sera comme s'il avait changé les draps lui-même. Bien, laissez-moi réfléchir. Merde la serviette avec laquelle il t'a lavé les pieds, Elittra, elle doit se trouver quelque part par là.

— Ça y est, Amber.

— Tu la passes au propre, tu rinces, et tu déposes près du lavabo, grossièrement repliée. Maintenant, nous devons regagner nos places. Si on vous questionne… vous vous trouviez, aux toilettes à vomir. De toute manière, vous ressemblez déjà à des fantômes. Vous sortez l'une après l'autre, aussitôt que la voie est libre. Je quitterai la dernière. Allez! On opère. Retirez vos gants, bordel! Et donnez-les-moi.

Les filles sortirent. Amber rinça les gants, les essuya et les replaça dans les divers contenants de coloration . Elle vérifia tout à nouveau. Bien entendu, il demeurait, encore, bon nombre de traces de leur passage mais, la facilité et l'évidence de cet infarctus seraient suffisants à tout expliquer. La police n'aurait pas de difficulté à établir, subséquemment, que Danielo entretenait un petit coté pervers, et qu'il ne lésinait pas, sur sa consommation, tant de sexe, que d'alcool. Amber, sortit à son tour, et s'assied à une place vacante, à quelques rangées plus à l'avant. Elle discuta, un moment, avec une gentille dame. L'hôtesse de l'air, la reconnaissant, lui apprit que ses amies souffraient de maux de cœur et qu'elle ferait mieux de les retrouver. Amber remercia l'hôtesse, salua la dame, avec courtoisie, et se retrouva auprès des filles.

— Alors, Christina et Eltirra, vous vous sentez mieux…???

Amber, ouvrit son sac et y replaça les 5000 euros engagés précédemment. «À quoi bon laisser des billets à la traîne, se dit-elle.» Arrivée à l'aéroport «JFK» de New-York et toujours aussi crâneuse, elle s'offrit, comme toujours, le truc du slip, sous les regards ahuris de Christina et Eltirra. Elles aperçurent les ambulanciers s'afférant à transporter le cadavre de Danielo. Amber avait vu juste. Tout se passait tel elle l'avait anticipé. Elles récupérèrent leur bagage et s'engouffrèrent dans un taxi.

— Le Hilton, Central Park, s'il vous plait, demande tout naturellement Amber au chauffeur, .

*** 

— Non mais, vous allez me faire la gueule encore longtemps. Il n'y avait que cette solution.

Toujours sous le choc de cette sordide histoire, et de cette froideur dont faisait preuve Amber. Christina et Ellitra ne proféraient mots. Christina n'osait regarder Amber en face et cela lui faisait très mal. Sous une rafale de silences, Amber sortit. Christina contacta le service aux chambres et commanda un repas léger. L'appétit n'y était guère. Amber jouait les invincibles, comme si tout lui obéissait. Ellitra effleura, à peine, son assiette, et noya sa rage. L'une près de l'autre, le goût d'aimer prit le dessus. Elles s'offrirent des attouchements qui les transportèrent. Le pied d'Ellitra envoûtait toujours Christina, qui adorait les lécher. Toutes les positions y passèrent. Repues de tant d'ébats, elles s'endormirent. À l'aube, elles s'éveillèrent. Amber n'y était pas. Une sourde panique s'empara de Christina. Amber, sa sœur, se baladait quelque part dans New York; une ville aussi dangereuse la nuit, que belle le jour. Ellitra tentait bien de la calmer, mais elle n'y pouvait rien. Elles décidèrent de partir à sa recherche. Ne sachant où aller, Christina utilisa l'oreillette. Amber avait coupé le signal. De toute manière, tout le réseau était hors-ligne. Son téléphone portable sonnait sans réponses. Elles firent le tour de quelques rues, entrèrent dans quelques bars, mais rien. Ellitra suggéra de retourner à la chambre et d'attendre quelques heures, ensuite elles aviseraient. L'eau de la douche coulait, aussitôt Christina accourut. Elle entra, plus que soulagée de retrouver Amber, son amour de toujours. Quelle ne fut pas sa surprise de la retrouver dans les bras d'une inconnue, à se laisser embrasser à bouche que veux-tu. Christina ressortit à vitesse folle et retourna à sa chambre, totalement effondrée. Ellitra ne savait trop comment la consoler. Amber et sa nouvelle copine se retrouvèrent dans la salle à manger de la suite.

— Service aux chambres, ici la 907, un petit déjeuner pour deux. Merci.

— Je peux savoir ce qui se passe, Amber, et qui est cette fille, lui demanda Elittra pratiquement outragée.

— Bien sûr, voici Sally. Nous nous rencontrées au bar hier soir. Comme je rentrais, je vous ai trouvées enlacées toutes les deux, avec Christina. Je ne vous voulais pas vous éveiller. J'ai loué une petite chambre au second et me voilà. Ça répond à ta question, très chère?

Ellitra sortit, ravagée à son tour. Elle retrouva Christina totalement en larmes. Elle lui expliqua ce qu'Amber lui avait dit. Sally et Amber mangeaient tout en discutant. Le petit-déjeuner terminé, Amber sortit de son sac 500 euros et les donna à Sally. Elles s'embrassèrent et Sally sortit.

— Amber, Amber, s'écrit Christina, tu te rends compte de ce que tu viens de faire, jamais je ne te pardonnerai.

— Je sais, lui répond Amber, c'est ton droit. De toute manière, nos routes se séparent ici, ma belle. Je fais le trajet en solitaire. Ce sera beaucoup mieux ainsi. Je me rends au Nebraska seule. À mon retour, nous reparlerons, si tu le désires. Sinon, à chacune sa vie.

— Tu ne peux pas faire une chose semblable, nous sommes sœurs, jamais nous ne nous sommes abandonnées!

— Encore une fois je sais, mais c'est décidé et je ne reviens pas sur cette question. Nous ferons les comptes avant mon départ. Nous séparons tout moitié-moitié. Sur ce point, je t'en laisserai un peu plus, je peux mieux me débrouiller que toi. Vous devriez retourner en Italie, toutes les deux, ce serait plus sage.

— Qui était cette fille, tu vas me dire?

— Une allumeuse, une prostituée de luxe si tu veux.

— Tu m'en veux d'avoir couché avec Ellitra sans toi?

— Non, vraiment pas. J'ai réfléchi à toutes nos différences. Je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé, dans l'avion, si je n'avais pas été là. Je suis désolée, Christina, mais tu deviens un poids et ça m'occasionne trop de responsabilités. Je ne peux plus te materner. Je préfère faire cavalier seul.

— Mais voyons, Amber, on ne peut pas se laisser pour cette histoire à la con. J'ai besoin de toi et je t'aime.

— Je sais que tu m'aimes, mais de mon coté, c'est devenu autre chose. On se quitte et je ne reviens plus là-dessus, compris. Je fais mes bagages et je suis partie d'ici quarante-cinq minutes. Il faut que j'attrape le vol de 11h30 pour Omaha. Maintenant, je suis désolée, mais tu vas pleurer ailleurs. Tu n'as plus l'étoffe pour me suivre et je ne te demanderai pas de devenir comme moi. Maintenant, laisse-moi passer.

Christina s'effondra. Amber fit signe à Ellitra de s'en occuper.

— Retournez en Italie, Eltirra, ça vaut mieux.

— Mais je peux savoir…

— Non, tu ne peux pas. C'est de moi à moi.

Amber partagea l'argent liquide dont elle disposait. Chacune d'elles possédait ses cartes de crédit et le contact à la banque de la Barbade. Amber boucla ses bagages et sortit sans un mot. Elle régla l'hôtel et prit un taxi pour l'aéroport du Queens, afin de brouiller les pistes et faciliter les choses. Tout au long du trajet, Amber pleura amèrement. Elle quittait l'amour de sa vie, mais il le fallait. Ce qui l'attendait devait se faire à sa manière. Son visage se durcit de nouveau.

Quinze minutes plus tard, Christina et Ellitra prenaient un taxi pour l'aéroport JFK. C'est là qu'elles apprirent que le vol d'Amber décollait du Queens. Il était trop tard. Amber s'envolait pour Omaha, dans les minutes qui suivraient. Ellitra eut toutes les difficultés du monde à ramener Christina à l'hôtel. Elle était dévastée…

  • Amber est un mix entre Tzin et Yana, je trouve. Apparente froideur mais empathique. Tête claire mais traversée de tempêtes. Capable de quitter par amour. Qui agit pour ne pas (trop) penser, laissant le destin (j'aime pas ce mot) ou plutôt les circonstances décider de la façon, du chemin emprunté pour arriver au but.

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • Les «Bounty Hunters» te manquent vraiment :-))) mes personnages me ressemblent, surtout ceux de ce type. Donc, ils sont souvent des combinions de plusieurs autres. Ce sont des filles, pour la plupart lesbiennes. Pour les Bounty, Bernie Schlack fait bande à part. Mais je te réserve des surprises:-)) cool tes commentaires, les seuls (ou presque) bise

      · Il y a plus de 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

    • C'est pour ça que je lis. Parce que je ne peux m'attendre à rien. Parce que je ne peux m'empêcher de prévoir. Mon côté maso me fait prendre mon temps. 2-3 épisodes de retard. Pour imaginer. Et être surpris.
      Bises

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Mojitoo

      thesecretgardener

    • -::::))))) bise too

      · Il y a plus de 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

  • C'est sur qu'Amber change vraiment, surtout depuis son passage en Italie. Elle m'a toujours parue plus déterminée que Christina, et moins sentimentale; mais je n'imaginais pas qu'elles puissent se quitter.
    Amber se sent peut être mise a l'écart: Christina est très bien accueillie dans sa famille, elle adore Guillermo et craque pour Ellitra si bien que lorsqu'elle rentre dans la chambre elle ne trouve pas sa place dans le lit entre ces deux filles enlacées.
    Quoi qu'il se passe, la suite va être très intéressante!

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Img 1239

    lea-theredrains

    • Bien vu et belle analyse, j'aime ton commentaire. Pourtant, tout va prendre une tournure imprévisible. Ellitra reprendra le lead. Mais des situations, impensables, remettront tout en cause... x Sue

      · Il y a plus de 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

  • L'alcool se retrouva sur la moquette et sur le lit....ça me plait.

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Philippe effect betty

    effect

    • tu m'étonneras toujours, ami. J'aimerais savoir ce qui te plait dans cette description. Autre chose, je ne planifie rien quand j'écrie ces textes. Mais, les (characters, en bon anglais évoluent, et l'histoire se poursuit, bien malgré moi. Amber devient quelqu'un d'autre. Ça j'ai hâte de voir. Bise, Sue. P.S. t'as un de tes textes à me suggérer?

      · Il y a plus de 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

    • Oui, on devient tous le quelqu'un d'autres... pour la question, je n'ai pas de réponses... Bises.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Philippe effect betty

      effect

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