Amnésie poétique...

versenlaine

Regarde-moi, toi dont le souvenir est une auréole bienveillante !

Je suis depuis peu une masse sans nom, inconsciente.
Des rayons de doutes transcendent mes pupilles affolées,
Comme un orage sur mon présent insensé...


Dans l'orgue des méandres, les flûtes de l'oubli détonnent !

C'est une toccata de questions qui hante ma nuit.
Sous les arcades de ma mémoire les trompettes sonnent,
Un jugement dernier à l'edelweiss de ma vie ...

Ce lys des Monts est un glacier fragile,
Éphémère mémoire de mes passions faciles,
Poison de minuit tu dévores l'éternel,
Fondant en une éclipse solennelle.

Ô toi plume qui sur la table des mots s'est écroulée,
Épileptiques rimes secouées d'éphémères,
Vers vagaux disparaissant à terre,
Carcasses léthargiques et sans mère,
Libérez-moi de mon amnésie poétique,
Faites de ces lignes une fumée psychédélique ! 

Signaler ce texte