Amours trop paisibles

gun-giant

Neuf, neuvième cri

crispée à la houille de mes yeux

elle s'y tint

hautement

faite pour l'homme

Serrée de lierre au jeune vasistas

elle pouvait ouvrir

le ciel sur la vitre

sourde

un coup d'air

le recul du soleil armé

l'os du cri tomba, percé

Neuf, neuvième cri

sur la vague de ta couche

j'avais oublié de nager

La limaille des tridents

étreint ma peau

qui pousse haut palmier

Au soleil de tes frissons

J'en corne le coin car tu reviendras demain

                                                           %%%%%

Comme jamais l'œil que j'ai percé

mon bel habit de con à un pauvre l'ai donné

Son sang battant aux tambours des ruisseaux

il m'a dit "tu as soif ? j'ai de l'eau !"

elle m'a dit    "simple eau de mer

                        autour des pieds

-    Quand je te regarde

     Je te raconte ma chance

                                                           %%%%%

Ils se félicitent – l'un !'autre

d'être l'un et !'autre

l'amour à main armé

comme deux yeux sans lèvres

Ce n'est qu'un œil noir et un œil blanc

qui rougissent le même

         -  visage

                                                                       %%%%%

le soleil et sa langue

j'y amarre mon cheval

Sur ses lèvres tendues sa langue

j'y attelle une salive

suant à ce blé qui

courbe ses premières lignes

de plomb fondu

                                                           %%%%%

Sa peau aux tambours des guerriers

je paissais déjà bien avant en ses yeux

qu'elle tailla

                eau toute effusion

en roues de fougères

tout autour de la pluie extérieure

je me penche à la margelle

pour ne boire que ton reflet

dans la baie humectée

où fuse l'iris de mon aveugle chuchotis

                                                           %%%%%

la femme pour l'homme comme l'oiseau

du rhinocéros – l'homme et la femme, le chanteur

qui annonce, CLAME,  ouvre la voie de notre

renaissance

                                                           %%%%%

Les larmes saignent

Aux rivages des oiseaux

Le goudron des laines

Cercle tes yeux

Des empreintes de la nuit

                                                           %%%%%

des femmes décousueS

sur tant de seins à peine clos

trompettent les portails

sans plus de forme

d'autres loquets.

et tendre les perspectives

de leurs poitrines

à tous sens.

l'oiseau de tes mains

décompte la salive des blés sédentaires.

sous les projecteurs

l'eau de bouillotte se Cambre.

                                                           %%%%%

                                               Les nerfs mordus

Le soleil recouvre ma force

Que n'était elle

                                                           %%%%%

dans le crime de ta bouche

les phalanges du cri rebroussent

l'eau de ta langue

                                                           %%%%%

a la

herse de la croisée

coiffe ta sueur et

rhinocéros au pommeau d'almée

efface du dernier baiser

-     l'haleine

                                                           %%%%%

je vieillis dans ton sang

où s'abritent des voiles enlacééééééééééées                                    ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤                                     

                                                           %%%%%

la nuit s'oublie

la mie crispée

au seuil de l'amante

et l'étoile à bas de ciel

sous la robe du jour

le doigt sur la lèvre comme

une fin de non- recevoir

---- dans le cabinet du juge matrimonial, vous savez la…

                                                           %%%%%

la source aux mains

cohabite avec moi

moi qui ne suis que pluie de gratitudes

gratitudes

pluies de

celles que chantent les oiseaux

                                                           %%%%%

Elle poussait le soleil

devant elle

de plus en plus profond dans ce corps

où je pensais me coucher et dormir

un détour qui me tirait par les doigts

                                                           %%%%%

salades dont on

martyrise l'osselet

qui s'arc-boute

au creux de l'oreille

la grognant jusqu'au

vinaigre

Comme je me plairais à vous croquer

                                                           %%%%%

elle avait des yeux comme une veste

                 à bas de ciel

une veste qui ferait les cent pas

une veste jusqu'à pleuvoir

sa virginité

la mort d'un arbre, la mort de deux

trop de feuilles calcinées pour une femme fuyant son corps

elle fait la pause de sa présence

L'océan décédé, j'éteins mes yeux

l'homme reste commun

jusqu'à sa culbute à bout de terre

                                                           %%%%%

mes doigts occasionnellement

bleutés

enserrent sans mesure

des rails académiques

en hurlant non vapeur

une plate libellule

les tranche

sur son haro velouté

les pavés pleuvent les cieux

sur l'encens de tes yeux

de tes lèvres mugissantes

je veux clore ma moisson

                                                           %%%%%

(à suivre)

-  à Odkali pour allier musique et texte, ça amène dans une autre dimension. Aussi, parce que le Non éloge m'a offert "l'éloge du non éloge" (de la chanson et de la pratique à généraliser). La dialectique un mot un peu trop oublié- alors que c'est tout un art de vive…

- pour Alahache et ses commentaires hyper sincères, difficile de faire mieux en sincérité. Et aussi pour que la vie lui sourie à donf.

- merçi à Citronck er Rémi Capana pour "recommander" les autres ce qui ressemble mieux à "partager"…

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