Apocalypse nucléaire
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Les hommes ayant désintégré
Le verbe il ne resta plus rien
Pas une chimère ni un chien
La terre était déshéritée
Le ciel d'armes trop encombré
Ne pouvant accueillir ces âmes
Elles restèrent en amalgame
En ce dépôt mal éclairé
Ici s'entassent pêle-mêle
Les âmes laides les âmes belles
Les âmes jeunes les âmes vieilles
Celle du poète celles des abeilles
Ces âmes amères sans sépulture
Peignent leur nature sur les murs
Cela dessine une arabesque
Tantôt atroce tantôt grotesque
On peut y voir l'âme d'un bougnat
Fier charbonnier de peu de foi
Argumentant encore une fois
Sur la valeur des auvergnats
Suspendu à une solive
Un maire véreux tenant un livre
Contenant toutes ses forfaitures
Et ses obscènes deleatur
Ecartelé par ses bassesses
L'âme d'un curé pédophile
Sent ses roubignoles lipophiles
Lui exploser entre les fesses
Ces âmes amères sans sépulture
Peignant leur nature sur les murs
Cela faisant une arabesque
Tantôt atroce tantôt grotesque
Voyez ramper sans dignité
Ces âmes abjectes de députés
Qui ont voté le doigt en l'air
L'assaut des armes nucléaires
Ils cherchent en vain à échapper
A l'opprobre de l'humanité
Des milliards d'hommes qu'ils ont tués
Pour assouvir leur vanité
Mais ils ne peuvent éviter
Les coups sur leurs gueules de tarés
Les injures grises ni les crachats
L'ire froide de la foule qui bat
Ces âmes perdues sans sépulture
Griffant leur cris sourds sur les murs
Elaborant une arabesque
Tantôt atroce tantôt grotesque
Voyez les âmes des présidents
Qui appuyèrent comme des cons
Comme un seul homme sur les boutons
Tuant parents et descendants
Rouges de sang les âmes tristes
Des enfants errants innocents
Sur leurs motifs si bellicistes
Questionnent les âmes des présidents
Les mamans pleurent en silence
Sur ces décombres de violence
Les vies gâchées de leurs bambins
Ces petits corps de chérubins
Ces âmes amères sans sépulture
Gravant leur effroi sur les murs
Faisant ainsi une arabesque
Tantôt atroce tantôt grotesque
L'âme jaunie d'un chef d'orchestre
Ecrit hagard de sa baguette
Une partition sans queue ni tête
Qui s'évanouit par la fenêtre
Bleus effarés des musiciens
S'accordent sur le ‘la' du rien
Aucun son ne sort de leurs mains
Désormais les accords sont vains
Les âmes lasses des spectateurs
Tirent une dernière révérence
Applaudissant tous en silence
L'exploit futile de ces acteurs
Ces âmes rongées sans sépulture
Gravant leur frayeur sur les murs
Faisant de grandes arabesques
Tantôt atroce tantôt burlesques
L'âme pesante d'un éléphant
Piétine celle d'une porcelaine
Qui n'en à cure c'est évident
La mort aboli toute haine
L'âme festive du poète
Donne un dernier feu d'artifice
Ornant les murs de la bâtisse
De fastueux scintillements de fête
L'âme noire suie de l'assassin
Se glisse obscure et menaçante
Vers celle du justicier d'airain
Lui plantant ses dents dans les reins
Ces âmes rongées sans sépulture
Claquant leur effroi sur les murs
Dessinent de grandes arabesques
Tantôt atroces tantôt dantesques
L'âme Slave enivrée de vodka
Saisit barbare l'âme esquimau
La fait glaçon pour l'apéro
Tout en allumant son houka
L'âme flétrissante d'une amoureuse
Cherche à tâtons son âme sœur
Maladroite et fort malheureuse
Elle sent pourrir son petit cœur
Son tendre amour Slave et fin saoul
Gît étourdi pris dans la foule
Des âmes gluantes et putrescentes
Ainsi finissent les amantes
Ces âmes grisées sans sépulture
Pissant leur détresse sur les murs
Dessinent de larges arabesques
Tantôt atroce tantôt gaguesques
Rien désormais n'a d'importance
La mort remet tout à zéro
A l'heure de la dernière danse
Chiens et princes sont alter ego
Les âmes glissent sur le vent
Voici venu la fin des temps
Les âmes légères comme des plumes
S'évanouissent dans la brume
Les autres lourdes et visqueuses
S'enfoncent flasques très nébuleuses
Vers les entrailles de la terre
Juste où l'on situe les enfers
Ces âmes brisées sans sépulture
Voyant leur bassesse sur les murs
Gigotent abracadabrantesques
Tantôt féroces tantôts clownesques
Qui peut me dire pourquoi les hommes
Présument qu'ils sont immortels
Et que le temps compte pour des pommes
Leur donnant ces pulsions mortelles
Bien sûr tout ça n'est qu'un cauchemar
Anticipation ubuesque
D'une fin du monde orchestrée par
Politicards Grand-guignolesques
Personne ne peut imaginer
Qu'un homme sage sain et sensé
Décide seul de son côté
L'extinction de l'humanité
Fin