Appartement particulier
leila
Un crayon bien taillé pique chroniquement le bras de la fille mal taillée. Mine de plomb. La mine de rien qui fait mal. Avisée, à fleur de lame aiguisée, elle se mine en haut pour oublier qu’un étage plus bas, ça bat de l’aile, ça jongle comme un pied, et quand ça s’écroule ça fait craquer l’escalier de la cave.
Temple humide et noir, banni des papillons de nuit et des paroles indigentes indigestes. Au fond, en dessous, ça brille dans le noir, comme une grande. Le bonheur c’est d’y croire jusqu’au bout, ces talents fous qui éclatent en secret. Sur le fond sonore d’un destin en apoplexie, l’algique romance coule des jours tranquilles, en sourdine. Sérénité.
Je balance à la mer les désirs qui s’émaillent, j’ai un vertige en queue de poisson. Feinte.
Je voudrais être ton inconditionnelle mais je me conditionne à t’oublier. C’est du pareil au kif kif, je te gifle moi non plus. Va voir ailleurs si tu rêves de moi et si je n’ai pas froid dans tes bras. Crocs.
Tu sais, on peut être heureux chacun de son côté ou s’effeuiller à deux. A toi de voir, si tu préfères la grande nage en solitaire, ou bien tous les deux sur les quais de la galère. Douce mélopée.
Entre le tigre et l'euphrate.Très bien.
· Il y a environ 14 ans ·Marcel Alalof
Je partage cette avis, deux textes et deux fois conquis. Belle jongle de mots, bien rythmé...
· Il y a environ 14 ans ·leo
J'aime beaucoup beaucoup encore une fois!
· Il y a environ 14 ans ·ko0