Après le septième voile

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Je me dévoile, voile après voile ondulant. Je ne veux pas ta tête sur un plateau d’argent, mais ton sort fielleux donne à ma vengence un gout mielleux.

Mon incertitude se dénude sur scène, devant tes yeux, devant tes interrogations aussi nouées que les miennes. Mes gestes n'ont, certes, pas l’intériorité de la danse buto ni  l’extériorité de la danse orientale. Ils ont leur propre esthétique, leur propres codes et symboles qui en disent long sur nos regards en parabole.

Je danse et mon dos se cambre. Je danse et mes jambes tremblent. Je danse et mes doigts se crispent. Je danse et mon deuil suit le rhytme de ma peur qui pince les cordes de ta contrebasse. Je danse et ma colère chorégraphie chacun de mes déplacements jusqu'au septième voile.

Je suis en transe. Tu souris, avec tes dents en argent. Moi, j'attends que ma peau mue.

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