Après lui...
soniadron
Elle s'échina tant que mal d'effacer de sa mémoire leurs ébats torrides. En vain.
Des semaines à penser a lui. Des mois à faire taire son impatience bestiale qui tambourinait à l'entrée de son antre sans qu'il ne sache réellement à quel point cela devenait insoutenable.
De son côté, il ne l'oubliait pas non plus lors de ses nuits solitaires. A caresser son érection activement imaginant son dard tumescent coulissant entre ses lèvres pour venir buter contre le fond de sa gorge déployée jusqu'a ce que, dans un râle rauque et puissant, son gland ruisselant se mette à larmoyer, non pas sur son visage, mais entre ses doigts.
Uniquement ses doigts.
Elle regarda par la fenêtre, songeuse. Elle avait toujours dans le creux de son oreille ce mot qui résumait leurs longues discussions et qui sonnait comme un glas : FIN !
Certes, elle l'avait entendu mais pas écouté tant et si bien qu'elle n'avait pas tenu compte de ses dires. Erreur fatale. Il avait réitéré ses propos à son retour de vacances.
Ce mot était scellé dans sa bouche.
Comment avait-elle pu croire qu'il reviendrait sur sa décision ? Certainement à causes de leurs échanges assez ambigus qu'ils avaient eus pendant leurs congés respectifs ?
Après un ultime échec, elle était rentrée seule chez elle.
Les yeux inondés de larmes, les doigts de la jeune femme avaient pris fébrilement le contrôle et avaient pianoté sur son téléphone que son désir aurait été qu'ils se quittent autrement.
Qu'ils s'aiment une dernière fois.
Mais son message était resté sans réponse. S'il avait accepté sa proposition, elle serait revenue vers lui aussitôt.
Aurait-elle attendu qu'il fasse les premiers pas : qu'elle soit près de lui pour qu'il la prenne dans ses bras ? Pour enserrer son cou et l'embrasser à pleine bouche ?
Lorsqu'il s'y prenait de cette façon, son cœur se déplaçait pour se loger au creux de son entrecuisse. Elle priait intérieurement pour qu'il ne s'arrête jamais et qu'il parcourt fougueusement son corps de ses mains puissantes. Qu'il presse son sein et qu'il titille son auréole brune à travers ses dessous. Elle se serait sans doute agenouillée, affamée, pour défaire la fermeture éclair de son Jeans et sortir son membre, qui se sentant de plus en plus comprimé par le tissu rigide de son pantalon, aurait émergé de sa torpeur.
Elle aurait emprisonné goulument son sexe entre sa langue et son palais et l'aurait avalé sans retenue poussant quelques soupirs.
Il l'aurait aidée à se relever et se serait positionné derrière ses formes accomplies. Leur respiration plus qu'haletante, il lui aurait murmuré dans le creux de son oreille qu'il n'avait cessé de penser à elle et d'avoir envie de la dominer.
Ses seins, étouffant sous son corsage, auraient demandés qu'à être caressés et pétris. Et dans un soubresaut d'excitation, il aurait tiré légèrement vers l'arrière ses cheveux longs, parfumés de réglisse et de violette pour déposer quelques baisers sur son cou dénudé avant de l'embrasser à pleine bouche, mêlant ainsi leurs langues aux arômes fruités.
Plaqué contre ses rondeurs, il aurait soulevé sa jupe lentement, effleurant ainsi ses jambes habillées de soie pour caresser sa chair au travers de ses dentelles. Il aurait glissé ses doigts fins dans sa fente ruisselante de cyprine qu'il aurait mis ensuite dans sa bouche afin qu'elle se goûte.
Son corps se serait déhanché sensuellement et langoureusement au rythme de ses caresses intimes. Puis il l'aurait penchée et se serait débarrassé de ses dessous en l'effeuillant timidement pour s'introduire entre ses lèvres brunes et dilatées avant de la pilonner sauvagement. Elle aurait étouffé ses cris et au moment le plus orgasmique, aurait surement prononcé son nom dans un souffle.
Satisfaite d'avoir eu ce qu'elle avait convoité, elle se serait agenouillée à nouveau, et aurait engloutit sa verge gonflée et turgescente jusqu'à la délivrance.
Mais l'attendrait-elle sans fin ?
S'il savait qu'elle avait besoin de se retrouver dans ses bras, juste une dernière fois. De se sentir belle et désirable dans ses yeux pour entamer une vie nouvelle. Une vie sans lui.
Elle ne pouvait se rendre à l'évidence de savoir qu'il ne l'embrasserait plus jamais.
Débuter une vie, après lui… oui, elle le devait, mais pas avant une dernière fois.