Le fil d'Ariane
lafaille
A l'heure où on envoie les gens sur la lune, je m'envoyais en l'air avec la plus belle créature : Ariane. Nom de code : fil rouge. Je travaillais comme infiltrée pour l'agence gouvernementale des bonnes manières en temps de crise économique, mais ça c'était à l'époque. Car Ariane m'a emmenée bien plus loin que dans les airs, elle m'a donnée la chance de prendre un nouveau départ, celui du décollage érotique. A l'époque, j'avais pour mission de coucher avec les gens que je rencontrais afin d'évaluer leur taux de normalité, évidemment ses coucheries ne se passaient qu'avec le sexe opposé, car l'homosexualité représentait selon l'agence gouvernementale, un danger pour l'humanité. Perdue dans mon travail, je n'avais pas pris le temps de me connaître lorsqu'au jour...
Lorsqu'au jour où je fis la connaissance d'Ariane. Lors de mes escapades dominicales, je l'avais suivie jusqu'au cinéma. 2001, l'Odyssée de l'espace. Magnifique! Je m'étais assise juste derrière elle, humant son parfum, des papillons volaient dans mon ventre et mon sexe, je l'accueillais, ouverte. Totalement.
Une heure après le commencement de l'Odyssée, je succombais à sa langue entre mes lèvres gonflées de désir, je haletais, elle levait la tête vers moi, et m'embrassait, me mordait, me donnait des coups d'amour dans ma chair ouverte. Décollage, jouissance, orgasme, Ariane... Code : fil rouge. Toujours assise sur ce fauteuil rouge, les jambes écartées pour mieux m'offrir à elle, Ariane me bousculait et faisait de moi son esclave, heureuse. Elle s'introduisait en moi comme jamais un homme ne l'avait fait. Pourtant, j'en connaissais un rayon mais vous savez, quand c'est votre travail...
En moi, puis dehors, je la suppliais de revenir encore et encore, je gémissais, une fois de face une fois de dos, le nectar amoureux coulant jusqu'à ses lèvres gourmandes. Je voulais la posséder mais elle s'échappait en me dominant de ses doigts de fée. Qui était cette femme, déesse de l'érotisme absolu? Fascinée, les yeux humides, je la pris par surprise, elle aima ce retournement de situation, et au bout de 15 minutes, sur la moquette rouge du cinéma, nous dansions, enroulées l'une sur l'autre, nos sexes entremêlés dans un va-et-vient orgasmique.
Deux mois plus tard je quittais l'agence gouvernementale des bonnes manières et m'installais avec Ariane, reine de la jouissance.
Ariane, nom de code : fil rouge, travaillait pour une organisation de lutte et de rébellion contre le gouvernement en place. Vivre dans cette désobéissance civile permanente m'excitait, enfin je vivais dans la véritable connaissance de mon être, chaque instant partagé avec Ariane n'était que pur orgasme.