Après mai 68

gilles-failleur

Quatrième fêlure : Après Mai 68 !

 

Préludes scolaires et sociaux :

Pendant les évènements de 1968, Yves se rapprocha d’un certain nombre de lycéens qui avaient choisi de rompre même temporairement avec leur milieu d’origine, celui de la petite bourgeoisie provinciale. Historiquement, cette population dont Yves lui-même était issu, s’était dans un premier temps remise des séquelles de la guerre, de ses renoncements et de ses privations, en se jetant à corps perdu dans le mirage de la reconstruction et des "Trente glorieuses". Alors, le redécollage de l’économie aidant, le démarrage de la consommation de masse avait ouvert des horizons auparavant inaccessibles à cette petite bourgeoisie et à la classe ouvrière.

Rappelez-vous, le niveau de vie moyen avait peu à peu retrouvé puis largement dépassé celui d’avant-guerre. La société des loisirs avait fait son apparition en offrant à ces ménages méritants l’occasion de partir en vacances à la mer et à la neige, d’accéder à des conditions de vie décente, d’acheter maison et voiture en retour d’une vie laborieuse, tout entière dédiée à la famille nombreuse issue du "Baby-boom" d’après – guerre.

L’école était le nécessaire "Ascenseur social" pour permettre aux rejetons "Baby- Boomers" de dépasser les parents et le consensus était alors généralisé dans cette adhésion à cette croyance. Le Collège puis le Lycée devinrent le premier objectif à atteindre pour les parents de cette petite bourgeoisie mais aussi pour ceux de la classe ouvrière montante qui, pour la plupart, n’avaient au mieux que le certificat d’études. Jusqu’alors, le lycée et les études supérieures n’avaient concerné que la reproduction des élites de la haute bourgeoisie assise sur ses privilèges et son patrimoine commercial, foncier et politique.

C’était un des acquis du programme de la Libération, mis en œuvre par les gouvernements de la IVème République puis par ceux de la Vème, d’étendre à tous, la possibilité de faire des études au-delà de l’école primaire, de faire bénéficier les enfants doués issus des classes populaires et aux ressources modestes, de bourses et d’allocations familiales, pour généraliser cet ascenseur social et répondre ainsi aux aspirations légitimes des parents qui voulaient ce dépassement de leur condition sociale par leur progéniture.

Quoiqu’il en soit, Yves et ses copains avaient de bonnes raisons de vouloir sortir de ce qu’ils ressentaient comme un carcan insupportable. L’itinéraire d’Yves est à ce titre très révélateur.

Dès l’école communale, Yves avait été au contact de ce brassage social qui lui fit côtoyer aussi bien des petits bourgeois que des enfants de prolétaires, notamment des fils de républicains espagnols dont la langue rocailleuse et chantante lui devint familière dans les cours de récréation. La famille d’Yves habitait dans le quartier où était installée depuis la guerre civile, une forte minorité espagnole qui gardait bien ses traditions et sa langue. Les places du quartier étaient occupées du printemps à l’automne par les familles qui sortaient dehors et restaient là tard le soir, à discuter et jouer aux cartes, assises sur leurs chaises pliantes, à boire à la régalade en parlant haut et fort, dans la langue de Cervantès.

 Plusieurs de ces fils de républicains rentraient de l’école communale avec Yves et les blagues ou les discussions animées qui ponctuaient ces trajets étaient pour lui des moments importants, où ses points de vue changeaient au contact des leurs. La saveur de ces moments l’imprégna et devint comme un contrepoint à sa vie familiale. Pascual et Jaime étaient ses premiers vrais copains, ceux qui l’attendaient le matin au bas de la maison et l’accueillaient avec leur sempiternel : _" Holà compadre, que tal ? "[1]. Il est vrai que Jaime et Pascual étaient en butte aux moqueries de la même institutrice qui s’acharna sur la "gaucherie" d’Yves. Elle se moquait de ces petits "Espingouins" incapables de prononcer un "v" ou un "u" correctement. Il se créa une sorte de solidarité entre le gaucher et les deux jeunes espagnols. Il garda de leur amitié une relation privilégiée avec le peuple espagnol, qui ne se démentirait jamais, ayant compris très tôt que : _" Ces petits Espingouins, qui sentent fort " comme les qualifiait sa mère, étaient très semblables à lui dans leur manière de sentir les choses. Leur amitié s’affermit avec les années, quand l’éprouvante période des sévices sexuels exercés par le cousin pédophile sur Yves eut lieu, ils furent les rares à venir le voir régulièrement chez lui et dans la cour du lycée, sentant intuitivement que leur copain était mal, sans en connaître la cause réelle car il ne put à ce moment là, libérer sa parole y compris avec eux.

Après, quand Yves réussit à s’opposer au cousin pédophile et à le tenir à distance, il put leur en parler par allusions, bribes et anecdotes et ce sont Jaime et Pascual qui servirent de rail et de relais pour accompagner Yves vers sa guérison et lui firent retrouver une certaine normalité en l’invitant souvent chez eux lors de fêtes pour manger la paella, el Cocido ou la tête de mouton avec leur famille et ils réussirent à l’entraîner dans des Boums du quartier. Il reprit goût aux confidences et au plaisir de retrouver ses amis sans paranoïa, pour rigoler et se défouler. C’est aussi à cette époque qu’il alla avec Jaime manifester contre l’exécution de Juliàn Grimau en Espagne.

Pendant cette période qui correspondait aux prémices de Mai 1968, Yves quitta volontairement les scouts de France. Il descendit une dernière fois dans le local qui consistait dans deux grandes caves aménagées dans les sous-sols de l’aumônerie, qui lui faisaient penser à un retranchement, style "Ligne Maginot". Il retrouva l’aumônier rugbyman parachutiste dans son rôle de grand timonier, massif, dominant les freluquets rassemblés autour de lui, cadres et scouts rangés le long des murs couverts de salpêtre. Il prit son courage à deux mains et fit face au géant ensoutané et demanda la parole publiquement pour faire part de sa décision: _" Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu un Dieu quel qu’il soit, mais surtout je refuse ce clergé de droit divin. Je refuse désormais toute participation aux messes et autres "mascarades catholiques", mariages, baptêmes, enterrements et j’en passe. Si je peux, je demanderai au Pape à être excommunié et rayé des listes de baptisés car je n’ai jamais demandé à l’être, je ne vous reverrai pas, salut ! ". Il fonça vers la sortie en fendant la troupe des scouts sous les huées des cadres et les anathèmes du curé. Bien sûr, il avait préparé sa sortie.

Propagation révolutionnaire :

Son esprit rebelle trouva alors des soutiens inespérés dans les chansons libertaires de Georges Brassens et de Léo Ferré, dont il partageait la passion pour ceux qui ne marchaient pas au pas et dont il fredonnait les paroles provocatrices face aux C…

Quoiqu’il en soit, Yves se retrouva à un moment donné, immergé dans les évènements de Mai 1968, d’autant plus facilement que les manifestations se formaient devant ses fenêtres, en bas de chez lui, sur la place St Michel. Ces évènements surgirent brutalement en Province, auparavant, il y eut les préliminaires en région parisienne, notamment à la fac de Nanterre avec le mouvement du 22 mars, emmené par Claude Sauvageot, Daniel Cohn-Bendit et Alain Geismar.

Vous souvenez-vous, comment la propagation se fit dans la confusion et l’improvisation au quartier latin à Paris qui s’embrasa, quand les manifestations étudiantes débordaient les services d’ordre de l’UNEF, lorsque les violences policières engendraient une recrudescence des nuits d’émeutes et ensuite, la grève générale commença à se répandre à partir des grosses entreprises comme Peugeot, Renault, Citroën, Alsthom, Aérospatiale, les Chantiers navals de Saint Nazaire, puis gagna les services, les administrations, enfin tout le pays s’arrêta.

Bientôt il n’y eut plus d’essence, plus de train, plus d’avion. Le pays avait peur et retenait son souffle, les rumeurs les plus folles circulaient comme quoi l’armée allait intervenir, car les colonnes de chars auraient été massées autour de Paris prêtes à écraser l’insurrection. Les journaux étaient en grève tout comme l’ORTF, seule RTL continuait à émettre et racontait que chaque nuit les émeutes parisiennes enflammaient les rues de la Capitale, les barricades s’érigeaient, les flics chargeaient, d’autres barricades se substituaient aux précédentes, chacun était suspendu à son transistor. Bientôt les émeutes gagnèrent la province, à Lyon, à Marseille, à Toulouse, partout.

Il y eut beaucoup d’envolées lyriques, beaucoup d’utopies instantanées dans les Meetings et les Assemblées Générales des facs et des usines. Tout le monde prenait la parole après avoir pris la rue. Yves n’eut pas à hésiter, car il sentait comme beaucoup de gens, que ce qui se passait était important et surtout inouï, unique et que tout pouvait arriver, comment ? Quand ? Ce n’était pas important.

Il prit conscience de cela quand il vit que son père remontait et graissait la mitraillette "Sten" qu’il avait ramenée du maquis. Que cela lui soit venu à l’idée montrait son inquiétude et le retour des peurs de guerre civile.

Les CAL :

Son père interdisait à Yves et ses frères et sœur de sortir pour prendre part aux manifestations, sa mère essayait de les enfermer chez eux, mais très souvent, sous un prétexte ou sous un autre, Yves arrivait à ses fins et échappait à la niche familiale, alors il suivait les cortèges de manifestants qui s’ébranlaient en bas de chez lui, souvent en compagnie de Jaime et de Pascual, puis il participa directement à l’action en adhérant aux CAL[2], qui furent dans son lycée caserne comme ailleurs, une pépinière de gauchistes et une école de la contestation. Ce fut un extraordinaire accélérateur de prise de conscience dont le mot d’ordre libérateur fut : _ "Changez la vie ! ".

Il prit part à certaines actions commando dans son lycée, notamment en s’attaquant aux représentants de l’autorité les plus réactionnaires. Ainsi, il bombarda à lui tout seul, le bureau du Censeur du lycée avec des pétards à très forte puissance, lancés depuis l’autre côté du mur d’enceinte avec une fronde. Ce censeur était l’ancien professeur de lettres qui l’avait poursuivi en sixième, de ses rancœurs accumulées contre son frère aîné et l’avait envoyé voir le psychologue scolaire. Le censeur sortit de son bureau dévasté avec une forte commotion. Entre-temps, le "Terroriste en herbe" s’était fondu dans la foule de la rue, les surveillants ne le retrouvèrent pas.

Peu après, trois "Désespérados " dont Yves, percèrent un soir, à la main avec une chignole et une barre à mine, le plafond du bureau du surveillant général. Ce "Surgé " était un ancien sous officier de l’infanterie coloniale, porté sur la boisson et irascible, particulièrement acharné contre les chevelus, dont Yves faisait partie. Le commando vida ensuite quatre bidons de trois litres d’ammoniaque liquide par le trou. Le bureau en fut inondé et devint irrespirable. Le surveillant général suffoqua et vomit toutes ses tripes lorsqu’il y entra le lendemain, il fut ainsi mis hors jeu pendant un certain temps. Puis à l’image des facs et des lycées parisiens, tout le Lycée débraya, suivi des autres établissements secondaires publics et des facultés. La grève générale se propageait alors partout dans le pays : ports, usines, administrations, transports, tout s’arrêta, sauf l’armée et la police.

Un autre moment fort, fut celui où les CAL des lycées publics, dont le sien, allèrent envahir les "Boites privées", catholiques pour la plupart, pour faire débrayer les élèves. Ils y parvinrent momentanément dans le plus grand et le plus huppé d’entre ces établissements et un happening plus ou moins total et furieusement salace s’ensuivit, avec des bacchanales improvisées où des demoiselles en jupe bleue et socquettes blanches se firent courser, renverser puis trousser dans les salles et les couloirs de cette vénérable institution, par des jeunes chevelus en rut. Les râles et les soupirs mêlés de rires n’eurent pas droit à leur éternité de jouissance, les "Jouisseurs sans entrave" furent très vite évacués manu militari de cet établissement respectable par la police appelée en renfort. Yves et quelques autres firent leur première halte dans un commissariat, du mauvais côté des barreaux. Pour la plupart de ces "boîtes", il s’agissait d’établissements de filles de la bonne bourgeoisie, car la mixité n’existait pas encore et faisait partie des revendications des CAL. Yves comme tous les autres exaltés voulaient tout et tout de suite, la Révolution n’attendait pas, demain il serait trop tard !

Retour à l’ordre :

Maintenant rappelez-vous quand De Gaulle l’arbitre suprême rentra incognito à Paris après son escapade à Baden-baden[3], il signa la fin de la partie en dissolvant l’Assemblée Nationale pour rallier la majorité silencieuse paniquée, par des élections piège à cons qui fonctionnèrent avec un raz de marée gaulliste. Le Secrétaire Général de la CGT[4], Georges Séguy renvoya tous les ouvriers à leur chaîne en proclamant : _"Il faut savoir terminer une grève, la classe ouvrière a obtenu des avantages matériels et politiques considérables ! ". Les masses se résignèrent et reprirent le "métro-boulot-dodo". Rien n’avait changé en apparence, mais pour beaucoup d’aspects, rien ne serait plus jamais comme avant.

En fait, le parti communiste français et la CGT avaient été sommés par les dirigeants du Kremlin à Moscou, de contenir les désordres causés par ces fauteurs de troubles gauchistes, de les neutraliser quand ils voulaient entrer dans les usines, de faire rentrer dans le rang les travailleurs, car l’URSS ne voulait pas le renversement de De Gaulle, qui sur le plan international s’était démarqué des USA et était considéré par le Kremlin comme un "Idiot utile", comme aurait dit Vladimir Ilitch Lénine.

Par contre, je dois vous dire que la génération d’Yves voulait se prouver sa liberté d’action tout azimut et pour elle, Mai 68 ne s’était pas arrêté quand les accords de Grenelle et les élections "Piège à cons" avaient sifflé la fin de la partie et restauré la droite au pouvoir en surfant sur la peur de l’anarchie et du désordre. La "Nouvelle Société" impulsée par Jacques Chaban Delmas était vite apparue pour ce qu’elle était en réalité, une tentative de récupération et d’étouffement de toutes les révoltes surgies pour mettre à bas le régime gaulliste qui anesthésiait la France de la Ve République.

Le refus de la société de consommation avait amené une frange de plus en plus importante de ces déçus de l’après 68 à poursuivre la remise en cause de cette chape paternaliste du gaullisme des années 60. Le "Chienlit" dénoncé par le Général à son retour furtif de Baden-Baden, devint la revendication naturelle de cette frange en rupture des "Trente Glorieuses", car il y avait dans l’air du temps trop d’aspirations longtemps contenues et réprimées qui exigeaient de s’exprimer, pour prendre la forme d’utopies à portée de la main, alors tout devenait possible, tout devenait exigible, les tabous et les autocensures tombaient les uns avec les autres.

Bal tragique à Colombey :

 La lecture de "Torchons" comme HARA-KIRI, Journal Bête et Méchant, Hebdo ou Mensuel devint la bible d’Yves et supplanta le Paris-Match familial, Cavanna et le Professeur Choron donnant facilement des arguments pour répondre aux sermons de Raymond Cartier et Jean Cau dans Paris-Match. C’étaient aussi ces arguments qu’Yves assénait à son père de manière provocante, car l’esprit rebelle et potache qu’il développait, trouvait naturellement son prolongement dans les colonnes de ces journaux corrosifs. La vision de son père déféquant ou dans toute autre situation démystifiée par la moulinette d’HARA-KIRI permettait à Yves comme à bien d’autres adolescents de s’émanciper de l’image du père exemplaire mais honni. Lors de la mort du Général en1969, HARA KIRI Hebdo titra : "Bal tragique à Colombey, un mort ! " car peu avant un incendie dans une discothèque à Grenoble avait fait beaucoup de victimes et fait couler beaucoup d’encre. Yves eut le malheur de le laisser traîner sur un fauteuil. Quand il le découvrit, le père de Yves ne fit ni une ni deux, il déchira ce "Torchon qui ne respectait rien ! " en ajoutant : _ "Car même si vous pensez que De Gaulle est un vieux con, c’est quand même lui qui nous a sorti de la merde quand nous étions occupés par les Allemands qui nous avaient liquidés en tant que pays ! ".

Rappelez-vous que dans les établissements scolaires il y eut beaucoup de changements, car l’autorité telle qu’elle s’était appliquée et imposée auparavant dans les collèges et les lycées, par l’administration et le corps professoral fut remise en cause radicalement et plus rien ne fut comme avant pour les uns et les autres. Beaucoup d’enseignants habitués au respect de leur magistère découvrirent avec horreur que leur statut ne les protégeait plus. Ils durent composer avec une nouvelle race d’élèves, les délégués et les "Spontex"[5] qui savaient semer la contestation et l’anarchie dans les classes et les couloirs et étaient en général suivis par la majorité des élèves beaucoup moins dociles qu’avant.

Vous pouvez imaginer que beaucoup de profs de la vieille école commencèrent leur descente aux enfers qui devait les mener à la dépression et à la cure de repos. Les profs les plus avisés distribuèrent la parole et les exposés aux élèves et changèrent de méthodes pédagogiques. Les tabous tombaient les uns après les autres, des sujets inouïs comme la politique, la sexualité et l’homosexualité, la contraception et la prévention des maladies sexuelles, la drogue et les marginaux devenaient des sujets de société qui étaient abordés pendant ces exposés. Les auteurs interdits rejetés dans l’enfer des bibliothèques scolaires et universitaires réapparaissaient comme Baudelaire, Lautréamont, Sartres, Vian, Genêt, Merleau Ponty, Marcuse, Marx et tant d’autres auteurs ex-pestiférés redevenaient sujets d’études.

N’oubliez pas que même si la révolution sociale s’était peut-être arrêtée en chemin à cause du PCF, une partie des militants gauchistes continuait à revendiquer l’autogestion avec l’arrêt de la croissance, le refus de la division du travail et de la consommation comme nouveaux horizons de contestation du "Métro-Boulot-Dodo". Par ailleurs, la révolution des mœurs, des esprits et des corps avançait à très vive allure. La mixité des établissements scolaires et universitaires en était un des signes, qui se prolongeait au-delà par les premières manifestations féministes, organisées par les femmes et les filles qui revendiquaient bruyamment la libre disposition de leurs corps et de leur ventre, rompant avec l’incitation au repeuplement du Baby Boom, refusant l’interdiction de la contraception et de l’avortement en demandant l’abrogation de la loi de 1920. Le Mouvement de Libération des Femmes se radicalisa jusqu’au procès de Bobigny où il vint soutenir en force l’équipe médicale de la clinique des Lilas qui avait pratiqué des avortements grâce à la méthode Karman[6] et les filles et les femmes qui avaient avorté.

Enfin, il me faut rappeler que l’écologie et la défense de l’environnement apparurent à ce moment-là. La revendication des droits des soldats, du statut d’objecteur de conscience et du service civil émergèrent avec la contestation de l’armée de guerre civile. Enfin la revendication centrale du droit à la différence amena la constitution du Front Révolutionnaire de Libération des Homosexuels. Les autres minorités revendiquèrent elles aussi le droit à la différence politique, linguistique et culturelle, que se soient les Autonomistes ou Indépendantistes Bretons, Occitans, Catalans, Corses, Guadeloupéens et Martiniquais.

[1] Bonjour ami, comment ça va ?

[2] Comités d’action lycéenne.

[3] De Gaulle disparut pendant 48 h. On apprit par la suite qu’il était allé négocier avec le Général Massu, chef des Forces Armées Françaises en RFA.

[4] Centrale générale des travailleurs, syndicat d’obédience communiste.

[5] Lycéens maoïstes.

[6] Méthode d’avortement par aspiration.

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