Prisonnière de soi.

Montagnes russes. Nouvelle alternance de sentiment.

Parfois même pour rien. Sans raison apparente.

Juste les larmes qui coulent. Environ trois secondes avant que je les ravale.

Je suis blindée. Je n'arrive plus à craquer. Vraiment.

Alors me voilà. Assise. Presque figée. À attendre. Sans savoir quoi. Que quelque chose se passe. Que quelque chose vienne casser la routine.

Je n'ai pas de place. Je ne me sens chez moi nul part. Et j'étouffe. J'étouffe du contrôle des autres sur ma vie.

Parfois je doute. Est-ce que ce contrôle fort et tenace est normal ?

Je ne sais plus. À force. On finit par se dire que c'est sûrement comme ça ailleurs.

J'entends,chaque jour, des ados, j'entends des familles me raconter leur souffrance et je fais tout pour qu' ils bougent, prennent, conscience. S'en sortent.

Et moi je ne bouge pas. J'attends. En donnant des conseils que je n'applique pas à moi même...

Tu parles d'une hypocrisie.

Peut être que j'ai besoin de ça. Peut-être que j'ai besoin de quelqu'un qui me dise "non Lou ce n'est pas normal. Fais bouger ce système. Ne te laisse pas emprisonner".

J'ai besoin d'entendre ce que je dis aux autres à longueur de temps.

Je suis prête. Prête à vivre. 27 ans après... Prête mais prisonnière de moi même.

Dis elle commence quand la vie ?  

Dis et monsieur le bonheur...on le trouve à quelle adresse ?

Je suis prête à me déplacer chez lui pour qu' il m'explique comment on l'apprivoise...