Au revoir..

J'ai perdu un être cher ce soir.

C'était ma meilleure amie, et encore cette appellation est trop faible par rapport à la place qu'elle occupait réellement dans ma vie.

Elle était mon appuie de tous les jours, les bons comme les mauvais, celle sur qui je pouvais toujours compter, les yeux fermés.

Une confiance infaillible, c'était ça, la base si solide de notre amitié indestructible.

Ensemble, nous étions infernales, clamant haut et fort que nous étions inséparables.

On s'amusait de voir les langues de vipères asperger de venin ce que nous étions à deux, et on ce foutais d'eux, un verre de vin à la main, s'imaginant comme ça doit être triste de ne pas comprendre ce que procure ce sentiment de loyauté totalement désintéressé.

Et puis, nous aimions refaire le monde en se l'imaginant un peux moins con, en ce l'imaginant a notre façon.

Nos débats les plus complexes et que nous n'avons jamais réussi a élucider, ce sont bien vous, les mecs.

Dieu seul sait à quel point on en a passer du temps à essayer de vous comprendre, ou bien juste a vous descendre parce qu'un seul d'entre vous avait briser l'une de nous.

La minute d'après, on ce retrouvait a chanter a tue tête comme si notre vie en dépendait, nos poumons étaient aux bord de l'explosion, mais ce n'est pas pour autant que l'on s'arrêtait, parce qu'après tous, on en avait rien à foutre. 

Nous étions tous simplement nous même, avec nos qualités et nos pires défauts, sans aucunes craintes d'être transparente l'une envers l'autre.

Ce qu'il y a de plus beau dans tous ça, c'est que nous nous sommes acceptés ainsi sans jugement ni critique.

Avez-vous déjà ressentie cette connexion particulière avec une personne ?

Cette connexion si forte qui vous donne l'impression de vous connaître depuis toujours.

Celle là même qui vous ferais risquer votre propre vie pour sauver la sienne.

Je l'avais avec elle, nous étions indissociable, inséparable.

J'ai perdu mon pilier ce soir.

En réalité je l'ai perdu depuis plus longtemps que ça.

Le déni me colle à la peau depuis presque cinq mois, je l'ai laisser s'emparer de moi pour m'éviter ce noeud a l'estomac que je ressens en posant ces mots. 

C'est tellement plus facile d'ignorer une situation plutôt que de l'affronter et d'accepter la souffrance qui s'en suit.

Mais c'est également d'une lâcheté monstre.

Ce soir, j'affronte ma lâcheté, je lève le voile que j'avais poser sur toute cette situation, qui m'était jusqu'alors impensable. 

Elle est partie de la pire des manières, brutalement, sans prévenir elle s'est enfuit avec son prince charmant du moment et m'a laissée seul, sans aucunes explications. 

Abandonnée au détriment d'une relation naissante, n'est-ce pas insultant ? 

Alors j'ai préférer relativiser les choses, c'est sans doute une petite crise du moment qui prendra fin rapidement. 

Cinq mois plus tard, j'en suis là. 

Assise sur mon canapé, le crâne assommé de thc, à me livrer sur ma plus grosse déception amicale.

La réalité me frappe en plein visage, elle ne reviendra pas. 

Et pour être totalement honnête, même si elle revenait, ne serai-ce pas tous simplement trop tard ? 

Vous savez, cette confiance infaillible dont je vous parlait, qui nous liait et qui nous soudait ? 

Elle s'en est aller avec lorsqu'elle a décider de me tourner le dos sans un mot. 

« Les potes avant les mecs » disait on fièrement. 

Sacrée disquette. 

Même lorsque nous pensons connaître réellement une personne et croire en elle comme on peut croit en nous, lui faire confiance au point de pouvoir lui en confier sa vie, nous pouvons toujours finir par être surpris.

J'en viens alors à me demander comment on peut savoir en qui nous pouvons réellement avoir confiance dans ce monde dépourvu d'amour pur.

Comment le savoir lorsque même les personnes pour qui nos doutes ne ce sont jamais éveillés une seule seconde, ce mettent a nous trahir, sans prévenir, du jour au lendemain ? 

Ces questionnements torturent mon esprit ce soir.

Ils flottent autour de moi à en compresser ma poitrine.

Une réalité décevante qui m'éclate à la gueule violemment.

Quand on y réfléchis bien, nos plus grandes blessures sont généralement causés par des gens que nous avons estimés, que nous avons aimés.

Parce que, rien ne laisse plus de traces que les déceptions humaines..

Et elle en est de loin la plus grosse que j'ai pu ressentir jusqu'ici.

Le plus douloureux dans tous ça, ce n'est pas sa perte, mais bien le fait de la voir descendre au plus bas de mon estime alors qu'il y a encore quelques mois de cela elle y occupait la première place.

A quoi bon qu'elle revienne désormais ?

Nous ne serions plus qu'une pâle imitation de ce que nous étions, nos bases si solides ce sont envolés en éclats et même avec toute la bonne volonté du monde, nous ne pourrions jamais recoller les morceaux sans y laisser de traces.

La voilà, la faille irréparable.

Celle qui nous maintiendra à l'écart.

Celle qui met un point final à notre histoire.

Si tu me lis, toi, qui à fais partie de ma vie et qui est partie sans un bruit, sache que je te remercie.

Merci d'avoir cru en moi quand moi-même je n'y arrivais pas.

Merci d'avoir été l'oreille attentive et l'épaule solide sur laquelle j'ai pu me reposer sereinement pendant plusieurs années. 

Merci d'avoir rythmé ma vie de fous rires incessants, de cris insolents, de potins croustillants et de débats pertinents.

Ce serai te mentir que de dire que je te remercie également d'être parti en catimini.

Cet acte là, me laissera à jamais un goût amer mais il n'efface pas pour autant tous ce que tu as pu m'apporter de positifs dans ma vie ainsi que dans mon évolution personnelle.

Alors voila, je tenais tous simplement à te remercier d'avoir partager avec moi toutes ces belles années d'amitiés.